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Le coût de la rentrée étudiante est en augmentation

Selon un rapport publié par la Fage, le coût moyen de la rentrée étudiante est de 2 392 €. C’est-à-dire une hausse de 1,32 % par rapport à l’an dernier.
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Combien coûte au total une rentrée universitaire ? C’est la question que se posent de nombreux étudiants. Et chaque année, la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) y répond en publiant son indicateur.

Le coût de la rentrée étudiante est en augmentation

Comment est calculé ce coût de la rentrée étudiante ?

La Fage présente depuis 2002 un indicateur du coût de la rentrée pour les étudiants et étudiantes. Et chaque année, la méthodologie ne change pas. Ainsi, la Fage choisit l’exemple d’une personne de 20 ans qui ne vit plus au domicile familial, qui est en licence à l’université, sans double inscription et qui ne perçoit pas la bourse étudiante. Puis, pour cette personne, elle évalue les frais de la vie courante ainsi que les frais de la rentrée.

Concrètement, pour calculer les frais de la vie courante, la Fédération prend en compte la facture de téléphone et d’internet, les achats de vêtements et de produits d’entretien et d’hygiène, les loisirs, les transports, l’alimentation, le loyer et les charges locatives.

Et concernant le coût de la rentrée, la Fage calcule les frais d’inscription, la souscription à une assurance logement ainsi qu’à une complémentaire santé, les dépenses en matériel pédagogique et la cotisation à la Contribution vie étudiante et de Campus.

Enfin, cet indicateur va correspondre à la moyenne des coûts calculés en fonction des villes. Et ces données sont pondérées par les effectifs d’étudiants inscrits en région et en Île-de-France.

Un coût moyen en légère hausse

La Fage estime que les étudiants vont débourser en moyenne 2 392,47 € pour cette rentrée universitaire. C’est-à-dire + 1,32 % par rapport à l’an dernier.

Concrètement, les étudiants en région Île-de-France vont dépenser en moyenne 1 351,14 € (+ 0,68 %) dans les frais de la vie courante. Cette inflation est notamment due à une augmentation des frais en alimentation, vêtements et produits d’entretien et d’hygiène (+ 6,03 %), des prix des loyers (+ 2,19 %) et des frais téléphoniques et d’internet (+ 7,15 %). De plus, les étudiants de cette région doivent également débourser en moyenne 1 214,97 € (+ 0,93 %) pour les frais spécifiques de la rentrée. Si les droits d’inscription et les frais d’agence n’évoluent pas, l’assurance logement, quant à elle, a bondi de 7,81 %.

Ainsi, un étudiant ou une étudiante en Île-de-France dépensera en tout 2 566,11 €. Et pour une personne qui fait ses études en région, ce sera en moyenne 2 275,08 €. Pour ces derniers, les frais de la vie courante augmenteront de 0,09 %, notamment dû au + 7,15 % des coûts d’internet et de téléphone et du + 6,08 % des dépenses alimentaires, en achat de vêtements et de produits d’entretien et d’hygiène. En revanche, les frais spécifiques de la rentrée diminueront (- 0,85 %), notamment dû à la baisse des complémentaires santé (- 5,76 %).

La Fage réclame une Allocation de rentrée étudiante

Selon une enquête réalisée par Ipsos, 72 % des 18-25 ans ont déclaré avoir rencontré des difficultés financières en raison de la crise sanitaire. Notons également que d’après une enquête de l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) publiée ce dimanche 15 août, les étudiants ont perdu en moyenne près de 40 euros en aides directes depuis 2017 et l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.

Alors pour que les étudiants abordent plus sereinement cette rentrée universitaire, la Fage réclame une Allocation de rentrée étudiante, d’un montant de 275 €, basée sur le modèle de l’Allocation de rentrée scolaire.

De même, pour lutter contre les facteurs d’inégalité, la Fédération appelle à la création d’un guichet unique des aides et des dispositifs sociaux étudiants afin de ces derniers puissent retrouver toutes les aides qu’ils peuvent percevoir.

Enfin, la Fage demande également une réforme des bourses sur critères sociaux, notamment pour que les boursiers puissent bénéficier de la complémentaire santé solidaire.