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Réforme du lycée professionnel : ce que devrait annoncer Emmanuel Macron

Ce jeudi 4 mai, Emmanuel Macron va évoquer la réforme du lycée professionnel. Parmi les principales mesures : les élèves vont bientôt être payés par l’État.
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Que contiendra la réforme du lycée professionnel ? Alors qu’Emmanuel Macron se déplacera ce jeudi 4 mai à Saintes (Charente-Maritime), en compagnie de Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation nationale, d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail et de Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l’enseignement professionnel, pour présenter les principales mesures, faisons le point sur ce que l’on sait déjà.

Réforme du lycée professionnel : ce que devrait annoncer Emmanuel Macron

Pourquoi une réforme du lycée professionnel ?

La réforme du lycée professionnel est « une des priorités de cette année », avait rappelé Emmanuel Macron en janvier dernier. Objectif du chef de l’État : réduire le nombre de décrocheurs et améliorer l’insertion professionnelle des élèves qui veulent travailler après avoir obtenu leur diplôme.

Car si 1 lycéen sur 3 se trouve en filière professionnelle, soit 621 000 élèves à la rentrée 2022, seul 1 lycéen sur 2 décroche un emploi dans l’année qui suit l’obtention de son baccalauréat. Et pire, pour les élèves titulaires du CAP : seul 1 sur 4 arrive à s’insérer sur le marché du travail.

Et pour que cette réforme prenne forme, des concertations, parfois houleuses, ont eu lieu en septembre 2022 avec les syndicats, des chefs d’établissement, ou encore des représentants d’élèves et de parents d’élèves. Puis, entre octobre 2022 et janvier 2023, quatre groupes de travail, composés de représentants de toutes les parties, ont pu formuler leurs propositions.

Des stages mieux rémunérés dès septembre 2023

Dès la rentrée de septembre 2023, la gratification des stages devrait augmenter. De plus, elle devrait également être versée systématiquement lors de chaque période de stage.

Car pour mémoire, à l’heure actuelle, les stagiaires sont payés 4,05 euros de l’heure, sauf si la convention de branche ou un accord professionnel fixe un tarif plus élevé. De plus, le versement est obligatoire uniquement si le stage dure au moins 2 mois consécutifs ou au moins 309 heures s’il est fait de manière non continue. En deçà, c’est au bon vouloir de l’employeur.

Ainsi à l’avenir, l’État va prendre en charge la rémunération des élèves en stage. Concrètement, dès septembre, les élèves de seconde ou en première année de CAP percevront 50 euros par semaine de stage. En classe de première et en deuxième année de CAP, ce sera 75 euros par semaine. Enfin, ce sera 100 euros par semaine en terminale. En tout, selon RTL, le gouvernement a prévu une enveloppe de plus de 1 milliard d’euros.

Des formations devraient fermer

Autre annonce que devrait faire Emmanuel Macron ce jeudi 4 mai : la fermeture de certaines formations qui offrent peu de débouchés aux élèves. Dans les faits, les régions, qui ont en charge les lycées, devraient revoir les types de formation proposée localement. Et a contrario, des formations pourraient être créées pour certains métiers en forte demande de main-d’œuvre : rénovation thermique, hydrogène ou encore chaudronnerie.

Par ailleurs, le chef de l’État devrait aussi annoncer la création d’un bureau des entreprises. Le but : permettre à des professeurs associés issus du monde du travail de venir dans les établissements.


Certains professeurs mieux payés

À l’image de la hausse de la rémunération des enseignants, les professeurs des lycées professionnels qui acceptent des « missions supplémentaires » devraient aussi voir leur salaire augmenter. En tout, ils pourront toucher jusqu'à 7 500 euros brut annuels en plus.

Le chef de l’État devrait en préciser les modalités, toutefois, selon Les Échos, ces missions devraient porter sur les organisations de stages, les relations avec le secteur économique ou encore sur l’animation d’un réseau des anciens élèves.

La durée des stages va augmenter pour les élèves de terminale

Emmanuel Macron souhaitait voir augmenter des temps de stage en entreprise de 50 %. Cependant, en janvier dernier, Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l’enseignement professionnel, avait admis qu’il y avait « une absence de consensus ».

Conséquence, seuls les stages en terminale vont grimper de 50 %. Pour les autres élèves, la durée ne devrait pas changer.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.