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SNU : le gouvernement envisage un stage de 12 jours durant le temps scolaire

À compter de la rentrée prochaine, des séjours de cohésion pourraient être organisés sur le temps scolaire. Attention toutefois, rien n’est encore acté.
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À quoi ressemblera le service national universel (SNU) à la rentrée prochaine ? Si à l’heure actuelle, ce dispositif est composé d’un séjour de cohésion dans un autre département durant 12 jours puis d’une mission d’intérêt général de 84 heures, le tout organisé en dehors du temps scolaire, le gouvernement réfléchit à une nouvelle piste pour généraliser progressivement le SNU.

SNU : le gouvernement envisage un stage de 12 jours durant le temps scolaire

SNU : que prévoit le gouvernement pour la rentrée ?

Ainsi, selon Politis, en complément de ce dispositif actuel qui s’adresse aux jeunes de 15 à 17 ans, le gouvernement envisage de mettre en place un stage de 12 jours pour les élèves de seconde, à compter de la rentrée prochaine. Pour être précis : ce nouveau séjour de cohésion fonctionnerait comme le SNU existant. Cela signifie que les adolescents seraient encadrés par d’anciens militaires ou encore des personnels de l’Éducation nationale et devraient entre autres porter un uniforme, chanter la Marseillaise et hisser le drapeau tricolore chaque matin.

En revanche, cette fois-ci, les jeunes ne seraient pas dispersés sur tout le territoire, car dans ce nouveau SNU, les professeurs ou les chefs d’établissement pourraient inscrire des classes entières. De plus, ces séjours de cohésion se dérouleraient durant le temps scolaire. Et sur la question de l’obligation, le cabinet de Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national universel, répond au journal Le Monde que « rien (ne sera) obligatoire ». Les élèves devraient donc pouvoir refuser ce séjour de cohésion.

Attention toutefois, selon Politis, les élèves participant au SNU devraient être récompensés sur Parcoursup. De leur côté, les enseignants prenant part à ce dispositif devraient voir leur rémunération grimper dans le cadre du « pacte enseignant » présenté en avril dernier par Emmanuel Macron.

Les syndicats s’opposent à cette idée

« C’est une très mauvaise idée », a déploré sur France Info, Sophie Vénétitay, la secrétaire générale adjointe du syndicat Snes-FSU, avant d’ajouter : « Ce projet signifie retirer 12 jours de cours aux élèves ». De même, l’argument du gouvernement qui met en avant la mixité sociale ne l’a pas convaincu. Dans ce nouveau SNU, « il ne va pas y avoir de mélange entre les élèves de différentes régions », regrette-t-elle.

Et comme le service national universel concerne uniquement les élèves de nationalité française, certains lycéens devront donc rester dans leur établissement scolaire. « Je vous laisse imaginer ce que ça veut dire en termes de stigmatisation », complète la syndicaliste.

Rappelons toutefois que pour le moment, rien n’est acté. En effet, des discussions ont toujours lieu avec les organisations syndicales pour définir les modalités de ce service national universel. Les réponses définitives devraient être données dans les prochaines semaines.

Bon à savoir : en 2022, quelque 32 416 jeunes ont participé aux séjours de cohésion. Un nombre en forte hausse par rapport à 2021 (14 653 participants), mais loin de l’objectif fixé par le gouvernement à 50 000.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.