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Streptocoque A : zoom sur cette bactérie qui a déjà fait 2 morts chez les enfants

Une recrudescence des cas de streptocoques A inquiète les autorités sanitaires. Quelle est cette bactérie ? Que provoque-t-elle chez les malades ? On fait le point.
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Après le Royaume-Uni où 6 enfants au moins sont décédés ces dernières semaines, plusieurs cas d’infections invasives à streptocoque du groupe A (IIGSA) ont été signalés en France. Selon Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, au moins 8 enfants sans facteurs de risque ont été hospitalisés en France, parmi lesquels 2 sont morts. Dans un message envoyé aux soignants ce mardi 6 décembre, il précise également qu’un adulte est décédé.

Streptocoque A : zoom sur cette bactérie qui a déjà fait 2 morts chez les enfants

Quels sont les symptômes du streptocoque du groupe A ?

Le streptocoque du groupe A se transmet d’homme à homme par gouttelettes (toux ou éternuement). Ainsi, comme le précise l’Institut Pasteur, cette bactérie ne cause des symptômes que chez les personnes à risque ou dans des conditions particulières, comme lorsque le système immunitaire est affaibli.

Selon l’agence de santé publique canadienne, les symptômes d’une infection non invasive comprennent un mal de gorge, de la fièvre ou des infections cutanées bénignes (bosses, cloques, éruptions ou encore ulcères). En revanche, si les infections invasives à streptocoque du groupe A demeurent plus rares, elles peuvent entraîner une pneumonie, de la diarrhée, des vomissements, une baisse dangereuse de la pression artérielle ou encore une fasciite nécrosante, c’est-à-dire une destruction de la peau et des tissus conjonctifs.

En tout, selon l’Institut Pasteur, le taux de mortalité des infections invasives à streptocoques A est estimé à environ 10 %.

Quelles régions sont particulièrement touchées par cette bactérie ?

Selon Jérôme Salomon, des cas pédiatriques d’infections invasives à streptocoque du groupe A ont été signalés en « nombre plus important qu’habituellement » en Auvergne-Rhône, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Il précise que ces différents patients n’ont pas de lien entre eux et que cette recrudescence n’est probablement pas liée à une souche plus virulente, mais à des « souches différentes ».

Le directeur général de la santé appelle également les soignants à être vigilants et à signaler à l’agence régionale de santé tout nouveau cas. En mars 2021, l’Institut Pasteur indiquait que les infections invasives étaient en hausse depuis 2000, avec un taux d’incidence qui a grimpé de 1,2 à 3,3 pour 100 000 personnes.

Comment se protéger d’une infection à streptocoque ?

Pour limiter les risques de transmission, vous pouvez adopter les mêmes gestes barrières que pour le Covid-19 : éternuer ou tousser dans le pli dans votre coude, lavez-vous les mains le plus fréquemment possible, ou encore portez un masque.


Y a-t-il un vaccin ?

À l’heure actuelle, il n’y a pas de vaccin contre les infections invasives à streptocoque du groupe A. Selon l’Institut Pasteur, de nombreuses souches sont responsables de l’infection, compliquant le développement d’un vaccin.

Les patients sont donc soignés par traitement antibiotique, dont l’amoxicilline qui est en pénurie. D’ailleurs, en raison de ces tensions, Jérôme Salomon explique qu’une « saisine des sociétés savantes est en cours » pour indiquer les recommandations de prise en charge des malades.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.