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Variole du singe : la vaccination des cas contacts à risque recommandée par la HAS

Face à l’augmentation du nombre de cas de variole du singe, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise de vacciner les cas contacts à risque, y compris les professionnels de santé.
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La variole du singe continue de s’étendre en Europe causant maux de tête, fièvre, gonflement des ganglions et éruptions cutanées chez les malades. Alors que les premiers cas sont recensés en France, le gouvernement a sollicité l’avis de la HAS qui, dans un communiqué publié mardi 24 mai, recommande d’entamer la vaccination des adultes ayant eu un contact avec les personnes infectées par le virus Monkeypox.

Variole du singe : la vaccination des cas contacts à risque recommandée par la HAS

5 cas de variole du singe détectés en France

Plusieurs cas d’infection à la variole du singe ont été identifiés en Europe (Espagne, Italie, Portugal, Pays-Bas, etc.), mais aussi au Canada, aux États-Unis et en Australie. Au total, 170 cas confirmés ont été recensés hors du continent africain. La France n’est pas épargnée et maintient la surveillance de ce virus. Selon Santé publique France, 5 cas confirmés de Monkeypox ont été rapportés sur le territoire au 24 mai 2022, soit 3 de plus que la veille. Les cas ont été identifiés en Île-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie.

Santé publique France rappelle également le mode de transmission et les symptômes de la variole du singe. Le virus peut être transmis « par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…) ». L’infection se traduit, quant à elle, par une poussée de fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une asthénie. 2 jours plus tard, des éruptions cutanées apparaissent, ainsi que des lésions et des croûtes. Similaire à la variole, le virus Monkeypox est toutefois moins contagieux et moins grave. Après des symptômes qui durent entre 14 et 21 jours, la maladie guérit en général spontanément. Aucun décès n’a pour l’heure été signalé en Europe.

La HAS recommande de vacciner les cas contacts

La multiplication des cas hors d’Afrique a suscité l’inquiétude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et, en France, de la Direction générale de la santé. Cette dernière a saisi d’urgence la HAS pour mettre en place une stratégie vaccinale contre la variole du singe. Dans un communiqué publié ce mardi, la Haute Autorité de Santé recommande d’opter pour une stratégie réactive, s’organisant autour d’un cas confirmé.

Concrètement, elle préconise de vacciner « les adultes dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle ».

Variole du singe : quel vaccin contre la maladie ?

La vaccination contre la variole a pris fin en France, comme dans l’ensemble de l’Union européenne, depuis 1984. Les vaccins utilisés pour éradiquer la maladie, ceux de première et de deuxième génération, ne sont donc plus utilisés sur la population générale. Et ils ont laissé leur place à un vaccin de troisième génération, Imvanex (de la firme Bavarian Nordic), autorisé depuis 2013. Il est plus efficace et entraîne moins d’effets indésirables.

C’est ce vaccin antivariolique que la HAS recommande d’administrer aux cas contacts à risque. Il devra par ailleurs être inoculé « dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours ». En revanche, Imvanex n’a pas obtenu l’aval de l'Agence européenne du médicament (EMA) pour la vaccination des enfants.

Cette stratégie vaccinale implique pour les pays touchés d’avoir un nombre suffisant de doses à portée de main ou d’en commander rapidement. En France, le gouvernement assure qu’il dispose d’un stock suffisant. « Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s'agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale », a indiqué Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, sur RTL.