Certains préservatifs pris en charge par la Sécurité sociale à compter du 10 décembre 2018
Agnès Bazin, ministre des Solidarités et de la Santé, vient d’annoncer le remboursement de certains préservatifs sur prescription médicale, à compter du 10 décembre 2018. Faisons le point sur cette mesure.
Lutter contre le sida et les IST
L’an dernier en France, on dénombrait encore 6 000 cas de VIH et entre 800 à 1 000 nouveaux cas d’IST (Infections sexuellement transmissibles).
Certaines IST comme les infections à gonocoques refont surface à tel point qu’elles sont considérées comme un problème de santé publique majeur. Elles touchent une population variée, mais plus particulièrement les jeunes de moins de 25 ans qui ont tendance à utiliser un préservatif lors des premiers rapports sexuels et s’en passent par la suite.
Ce phénomène peut trouver 2 explications. D’une part, la politique de communication préventive est peut-être à renforcer vis-à-vis du public cible. D’autre part, la question du budget peut être un obstacle à certaines bourses, comme le rappelle Caroline Izambert, l’une des responsables de l’association Aides.
Certains préservatifs remboursés sur ordonnance
Très prochainement, il suffira de sortir de chez son médecin (ou sage femme) avec une prescription médicale pour obtenir le remboursement de ses préservatifs achetés en pharmacie. Pour le moment, cela ne concerne que la marque de préservatifs masculins Eden, conçus par le laboratoire Majorelle.
Le taux de prise en charge de la Sécurité sociale sera de 60 % pour un coût de 1,30 € la boîte de 6, 2,60 € la boîte de 12 et 5,20 € la boîte de 24.
De quoi réjouir Florence Thune, directrice générale de Sidaction, pour qui cette annonce ministérielle coïncide avec la politique de lutte pour la diversification des moyens de protection contre les IST et le VIH.