Face à la détresse des étudiants, quelles sont les aides du gouvernement ?
Jour après jour, le mal-être des étudiants ne cesse de grandir. Inquiets pour leur scolarité, mais aussi pour leur avenir, ils descendent dans les rues pour manifester et appeler à l’aide, réclamant un « plan d’urgence ». Jeudi 21 janvier, Emmanuel Macron s’est rendu à l’université Paris-Saclay afin de leur apporter quelques éléments de réponse. Quelles sont les aides annoncées ?

La détresse des étudiants
Depuis presque un an, les étudiants sont obligés de suivre les cours à distance. Et la privation de vie sociale commence à peser lourd sur leur moral. Certains se retrouvent notamment loin de chez eux, contraints de rester isolés dans une chambre universitaire exiguë. D’autres sont confrontés à la précarité après la perte d'un job étudiant. Pour faire entendre leur voix, ils partagent leurs expériences et leur solitude sur les réseaux à travers le hashtag #étudiantsfantôme.
En déplacement à l’université Paris-Saclay cette semaine, le président de la République était attendu de pied ferme par les étudiants. D’emblée, il a fait voler en éclats les maigres espoirs, en précisant qu’aucun retour à la normale ne serait possible au second semestre. Pour supporter les semaines difficiles à venir, il sollicite tout leur courage. « Vos diplômes ne seront pas dévalorisés », a-t-il tout de même affirmé pour rassurer et répondre à l’une des principales craintes des étudiants non loin de leur entrée dans le monde professionnel.
Restaurants universitaires : deux repas par jour à un euro
Dans les restaurants universitaires du CROUS, les étudiants boursiers ont accès à un repas pour la modique somme de 1 euro. Ce coup de pouce apprécié sera élargi à l’ensemble des étudiants, y compris les étudiants internationaux, dès la fin du mois.
Le retour en présentiel un jour par semaine
L’importance du présentiel n’est plus à prouver. Pour l’exécutif, un retour à l’université un jour par semaine est important, au même titre que le retour en entreprise pour les salariés. « Un étudiant ou une étudiante a le droit d'avoir 20% de son temps en présentiel », a déclaré Emmanuel Macron. Cela correspond à un jour sur cinq. Il n’a dévoilé aucune date pour cette mesure, assurant qu’elle serait difficile à mettre en place et nécessiterait un protocole très strict.
Le « chèque-psy » : une nouvelle création
Face au malaise des étudiants, Emmanuel Macron a abordé la création d’un « chèque-psy », qui fera partie intégrante d’un parcours de soins. Il permettra aux étudiants d’obtenir une prise en charge et des consultations avec un professionnel, psychologue ou psychiatre. Mis en place à partir du 1er février, il concernera tous les étudiants sur demande.