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Gaz hilarant : la vente de protoxyde d'azote bientôt interdite aux mineurs ?

Les députés ont adopté le jeudi 25 mars 2021 une proposition de loi visant à interdire la vente de protoxyde d’azote aux mineurs. Le texte doit désormais être validé par les sénateurs.
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Depuis la fin du premier confinement, l’usage détourné de protoxyde d’azote a connu une recrudescence en France. En quête de sensations euphorisantes, les 15-25 ans sont de plus en plus nombreux à inhaler ce que l’on appelle également le gaz hilarant. Son utilisation provoque des fous rires incontrôlables, des hallucinations, une modification de la voix, mais surtout peut entrainer des effets indésirables. Alors, pour lutter contre ce fléau, une proposition de loi a été adoptée à l’Assemblée nationale.

Gaz hilarant : la vente de protoxyde d’azote bientôt interdite aux mineurs ?

Le protoxyde d’azote, quèsaco ?

Pour rappel, l’usage de protoxyde d’azote est légal en France. En revanche, certaines municipalités ont déjà décidé d’interdire son utilisation détournée.

Ainsi, on retrouve ce gaz dans les siphons à chantilly ou dans des aérosols d’air sec. Il peut également être utilisé pendant une opération à l’hôpital pour son effet anesthésiant. De plus, le gaz hilarant est également en vente sous forme de cartouches dans les commerces ou sur internet.

Et c’est par ce biais que de nombreux jeunes utilisent ce gaz pour se droguer. Le fléau est tel que le « proto » est la troisième drogue la plus consommée par les - 25 ans.

Gaz hilarant : quels risques pour la santé ?

Les effets euphorisants du gaz hilarant agissent assez rapidement, tout comme ses effets indésirables. En plus des nausées et vomissements, inhaler du protoxyde d’azote peut entrainer des maux de tête, des vertiges et des diarrhées. À fortes doses, des problèmes cardiaques ainsi que des troubles neurologiques ou hématologiques peuvent se manifester.

Son usage régulier peut ainsi entrainer des difficultés à parler, de la confusion et de la désorientation, des pertes de mémoire ou encore des troubles de l’humeur.

Interdiction d’usage détourné du gaz hilarant : que dit la proposition de loi ?

Votée en 2019 au Sénat, la proposition de loi a été modifiée par les députés. Concrètement, le texte prévoit une amende de 15 000 euros pour toute personne qui « provoque un mineur à faire un usage détourné d’un produit de consommation courante » dans le but d’en obtenir des « effets psychoactifs ».

Par ailleurs, la vente de protoxyde d’azote est interdite aux mineurs, « quel qu’en soit le conditionnement ». Et les sites de vente en ligne doivent spécifier cette interdiction. De plus, les bureaux de tabac et les débits de boissons ne peuvent pas vendre de gaz hilarant, même aux personnes majeures.

Enfin, la vente d’un produit qui a pour objectif de simplifier l’extraction du « proto » afin d’en obtenir des « effets psychoactifs » est également prohibée. En cas de violation de ces interdictions, l’amende s’élève à 3 750 euros.

Pour que la loi voit le jour, le texte doit désormais être validé par les sénateurs.