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Inflation : en un an, un étudiant doit débourser 594,76 euros de plus

Selon une étude du syndicat étudiant Unef, le coût de la vie étudiante augmente de 6,47 % par rapport à l’année dernière.
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C’est un nouveau record. Alors que la rentrée universitaire approche à grands pas, l’Unef (Union nationale des étudiants de France) a calculé le coût de la vie étudiante. Résultat : « jamais en 19 ans d’enquête, l’évolution (…) avait atteint de tels sommets », déplore le syndicat étudiant.

Inflation : en un an, un étudiant doit débourser 594,76 euros de plus

Coût de la vie étudiante : une hausse de 6,47 % en un an

Dans les faits, l’augmentation du reste à charge pour les étudiants est de 579,76 euros par an, soit 49,56 euros supplémentaires par mois par rapport à l’an dernier. Sur un an, la hausse est de 6,47 %. Elle est donc supérieure à l’inflation qui s’élève sur la même période à 4,5 %.

Et malheureusement pour les étudiants, tous les postes de dépenses augmentent. Comptez ainsi + 14,3 % pour les produits alimentaires par rapport à la rentrée 2022. Cela pourrait « accentuer la précarité étudiante » s’inquiète le syndicat. Selon lui, pour réduire leurs dépenses, « 4 jeunes sur 10 » pourraient sauter « régulièrement un repas ».

Autre forte augmentation ? La facture énergétique, alors que les étudiants sont « bien souvent logés dans de véritables passoires thermiques », déplore l’Unef. Sur un an, les prix de l’énergie ont grimpé de 10,1 % contre 20,7 % pour le gaz.

Les loyers augmentent également

Le loyer représente toujours le poste le plus important des dépenses, avec en moyenne 60,58 % du budget mensuel des étudiants. Selon l’Unef, un étudiant vivant dans le parc privé paye ainsi en moyenne 570,69 euros par mois, une hausse de 1,72 % par rapport à l’an dernier. Pour les logements Crous, c’est + 4 % en moyenne sur 1 an, soit un loyer mensuel moyen de 394,83 euros.

Les prix des abonnements aux transports en commun, indispensables pour se rendre à l’université lorsque l’on n’est pas véhiculé, grimpent également : en moyenne 268,91 euros par an pour les non-boursiers (+ 5,91 %) et 255,99 euros par an pour les boursiers (+ 3,95 %). Enfin, côté santé, les frais ont bondi de 18 % estime l’Unef. Conséquence : certains étudiants renoncent à des soins médicaux.

Quelles sont les revendications de l’Unef ?

Face à ces constats, l’Unef lance plusieurs revendications : l’encadrement des loyers pour toutes les villes universitaires, l’augmentation des APL, la gratuité des transports en commun pour tous les jeunes, la construction de 150 000 nouveaux logements Crous, la suppression des frais d’inscription différenciés ou encore une allocation d’autonomie d’un montant de 1 110 euros par mois.

Pour rappel, l’exécutif a prévu de revaloriser le montant des bourses à compter de cette rentrée 2023. Les étudiants boursiers pourront donc percevoir entre 145,50 euros et 633,50 euros par mois. Cela est toujours « largement insuffisant », déplore l’Unef.

Bon à savoir : pour réaliser cette étude, l’Unef se base comme chaque année, sur 4 profils différents représentatifs de la population étudiante puis pondère les résultats en fonction du nombre d’étudiants représentés par ces profils.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.