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Internet : comment va fonctionner le filtre anti-arnaques ?

Un filtre anti-arnaques devrait être déployé sur Internet en 2023 pour protéger les internautes des multiples dangers qui sillonnent le web. Comment va-t-il fonctionner ?
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« Nous assistons à une très forte progression de l'insécurité numérique », a déclaré sur France Info le ministre chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, le 20 février. Pour mieux alerter les Français des dangers d’Internet, le gouvernement travaille au développement d’un filtre anti-arnaques. Sa mission : prévenir l’usager lorsqu’il est dirigé vers un site potentiellement frauduleux.

Internet : comment va fonctionner le filtre anti-arnaques ?

Des arnaques toujours plus nombreuses en ligne

« Qui n'a pas reçu de faux SMS sur le compte formation, sur Ameli ou sur les vignettes Crit'Air ? C'est insupportable », s’est indigné Jean-Noël Barrot. Les trois quarts des arnaques se passent aujourd’hui sur Internet. En 2022, 15 % des Français avouent avoir été victimes d’une escroquerie, contre 16 % en 2021, selon une étude de l’UFC-Que Choisir. Parmi les plus renommées, on retrouve l’arnaque à la carte vitale, à la vignette Crit’Air, la fausse convocation judiciaire ou encore la livraison de colis.

Pour éviter de vous faire piéger, adoptez quelques bonnes pratiques : ne divulguez jamais vos coordonnées bancaires, ne répondez à aucun message venant d’un expéditeur inconnu et prenez garde à l’URL du site. Vous devez vous assurer qu’il s’agit bien du site officiel avant de renseigner une quelconque information. En cas de doute, vous pouvez également vous rendre sur le site cybermalveillance.gouv.fr, plateforme d’informations sur les menaces numériques.

En quoi consiste le filtre anti-arnaques promis par le gouvernement ?

Les escrocs étant toujours plus inventifs, la vigilance est de mise sur le web. Mais pour les plus vulnérables, l’arnaque est toujours aussi difficile à repérer. En travaillant sur ce filtre anti-arnaques, le gouvernement espère sensibiliser les internautes et garantir leur cybersécurité.

Concrètement, ce filtre anti-arnaques alertera l’usager qui s’apprête à accéder à un site considéré comme dangereux. Celui-ci pourra alors décider d’ignorer le message et de se rendre sur le site ou de faire marche arrière. Pour fonctionner, il pourrait se baser sur « une liste noire » enrichie par les opérateurs de télécoms. Mise à jour régulièrement, notamment à partir des signalements des internautes, elle comprendra les adresses malveillantes connues pour différents types de délits (phishing, virus, rançongiciel, escroquerie, etc.).

Quand sera-t-il disponible sur Internet ?

Le filtre anti-arnaques est en cours d’élaboration. « Nous travaillons à ce que, à l'horizon de la Coupe du monde de rugby (septembre 2023) une première version expérimentale soit disponible et qu'elle puisse être généralisée à l'horizon des JO-2024 », a précisé le ministre chargé du Numérique. En clair, une première phase de test aura lieu entre septembre et octobre 2023 avant un déploiement à l’échelle nationale en 2024.


Un filtre anti-arnaques facultatif

Le filtre aura pour mission de prévenir l’internaute. En revanche, il ne sera en rien obligatoire. Tout usager pourra choisir de l’activer ou le désactiver facilement. Il s’agira donc d’une option, qui se déclenchera seulement si la recherche aboutit à un site web inscrit sur la liste noire.

Autre innovation qui permettra aux internautes d’assurer leur propre sécurité : le CyberScore. À l’image du NutriScore, il prendra la forme d’une note, associée à un code couleur allant du vert au rouge, qui indiquera si les données personnelles de l’utilisateur sont sécurisées sur le site consulté. Son lancement est prévu pour fin 2023.

 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.