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Plan Vigipirate : qu'est-ce que le niveau « urgence attentat » ?

L’alerte « urgence attentat », soit le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, a été déclenchée par Élisabeth Borne, la Première ministre.
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À la suite de l’attaque au couteau dans un lycée d’Arras, où un professeur a été tué et 3 personnes blessées, la France est passée en alerte « urgence attentat », depuis ce vendredi 13 octobre. Que cela veut-il dire ? On fait le point.

Plan Vigipirate : qu'est-ce que le niveau « urgence attentat » ?

C’est quoi le plan Vigipirate ?

Le plan Vigipirate a deux objectifs, précise le gouvernement sur son site : assurer la protection du territoire, des habitants et des intérêts de la France contre toute menace terroriste et la déceler ou la prévenir le plus en amont possible.

En tout, il existe 3 niveaux d’alerte.

  • Le niveau « de vigilance » qui est valable en tout temps est le « socle ». Il comprend 300 mesures réparties dans 13 grands domaines (installations et bâtiments, installations et matières dangereuses, cybersécurité, rassemblements, secteur aérien, secteur maritime et fluvial, transports terrestres, alerte et mobilisation, santé, chaîne alimentaire, réseaux, contrôle aux frontières et étranger).
  • Le niveau « sécurité renforcée – risque attentat » peut concerner une partie ou l’ensemble du territoire. Lorsque ce niveau est activé, des mesures additionnelles peuvent être mises en place.
  • Le niveau « urgence attentat » est le niveau le plus élevé de ce dispositif. Il peut être mis en place pour une durée limitée à la suite d’un attentat.

Qui décide du niveau à déployer ?

La Première ministre, Élisabeth Borne, décide du niveau du plan Vigipirate. Puis, chaque ministre met en œuvre « les consignes et les mesures appropriées » dans les services, établissements et directions qui interviennent « dans ses champs de compétence », indique le gouvernement. À l’échelle locale, le préfet doit veiller à la « cohérence de la mise en œuvre des mesures ».

En quoi consiste l’alerte « urgence attentat » ?

La France était jusqu’à présent au niveau « sécurité renforcée – risque attentat ». En passant en alerte « urgence attentat », la France va mobiliser « quelques milliers » de militaires supplémentaires pour « aider la police et la gendarmerie (à) surveiller les centres commerciaux (et à) protéger tous les Français de leur vie de tous les jours », a assuré Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, sur TF1. Ces militaires de la force sentinelle seront déployés un peu partout sur le territoire d’ici à ce lundi soir.

Pour les établissements scolaires, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé une série de mesures. Ainsi, près de 1 000 personnels de prévention et de sécurité vont être déployés dans les établissements qui ont un problème de sécurité. Les attroupements devant les écoles, collèges et lycées sont limités. De plus, les élèves doivent être accueillis par un adulte, leurs sacs doivent être contrôlés visuellement à l’entrée et toute personne extérieure à l’établissement doit obligatoirement présenter une pièce d’identité.

Ce niveau peut être couplé « à la diffusion d’information via l’application SAIP (système d’alerte et d’information des populations), les différents sites Internet institutionnels, la télévision ou encore la radio », ajoute le gouvernement. Et en cas de risque de « sur-attentat », des conseils comportementaux peuvent être diffusés aux Français.

À noter : une minute de silence sera observée dans les classes ce lundi 16 octobre à 14h, sauf chez les tout-petits.


Quand l’alerte « urgence attentat » a-t-elle été déclenchée pour la dernière fois ?

Le dernier déclenchement de l’alerte « urgence attentat » remonte au 29 octobre 2020, à la suite de l’assassinat de 3 personnes dans une basilique de Nice. Cela concernait tout le territoire français et l’objectif était notamment de garantir « la sécurité des lieux de culte et des cimetières » à la veille de la Toussaint, expliquait le ministère de l’Intérieur dans un communiqué transmis aux préfets.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.