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Pourquoi en 2023, certains Français vont payer moins d'impôt ?

Comme tous les ans, le barème de l’impôt sur le revenu sera revalorisé en 2023. C’est donc une bonne nouvelle pour certains Français.
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Ce mercredi 8 juin, c’est le dernier jour pour remplir sa déclaration de revenus en ligne. Et si cette année, un contribuable célibataire qui n’a pas d’enfant doit payer des impôts s’il a gagné en 2021 au moins 10 225 €, l’an prochain, ce seuil sera relevé en tenant compte de l’inflation, a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire sur BFM TV. Alors est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les Français ? Autrement dit, les Français vont-ils payer plus ou moins d’impôt ?

Pourquoi en 2023, certains Français vont payer moins d’impôt ?

Le barème de l’impôt est augmenté presque tous les ans

Le barème de l’impôt permet de savoir la somme que doit payer chaque foyer fiscal. Et pour rappel, en France, l’impôt est progressif. Ainsi, pour la déclaration d’impôt 2022, les revenus inférieurs à 10 226 € n’étaient pas imposables. Les revenus compris entre 10 226 € et 26 070 € étaient imposés à hauteur de 11 %. Les revenus compris entre 26 071 € et 74 545 € l’étaient à hauteur de 30 %. Puis, pour les revenus compris entre 74 546 € à 160 336 €, le taux d’imposition était de 41 % et pour les sommes perçues au-delà, c’était 45 %.

Autrement dit, une personne célibataire et sans enfant qui a gagné en 2021 26 000 € devait payer cette année 1 742,84 € d’impôts ((26000 – 10226) x 11 % = 1742,84).

Rappelons également qu’à l’exception des années 2012 et 2013, le barème de l’impôt a toujours été revalorisé ces 10 dernières années, en suivant l’inflation. Ainsi, en 2015, l’augmentation avait été 0,5 %, contre 0,1 % en 2016 et en 2017, 1,6 % en 2019 ou encore 1,4 % en 2022.

Un Français dont le salaire ne bouge pas paiera donc moins d’impôt l’an prochain

Cela signifie donc qu’un salarié dont les revenus ne bougent pas d’une année sur l’autre peut voir ses impôts baisser. En effet, prenons un exemple : une personne célibataire et sans enfant qui a déclaré l’an passé et cette année 10 200 € de revenus annuels.

Ainsi, l’an dernier, la première tranche d’imposition était de 10 084 €, elle devait donc payer des impôts, alors que pour sa dernière déclaration, le montant de son impôt était de 0 € (la tranche d’imposition commençant à 10 226 €).

Cependant, il reste une incertitude : quel sera le pourcentage d’augmentation du barème de l’impôt ? L’inflation a atteint 5,2 % en mai, après un + 4,8 % au mois d’avril. Alors si l’on prend pour exemple une inflation de 5 %, les revenus inférieurs à 10 736 € auraient un taux d’imposition de 0 %. De leur côté, les revenus compris entre 10 737 € et 27 373 € seraient imposés à 11 % et le taux d’imposition de 45 % ne concernerait que les revenus supérieurs à 168 352 €.

Et si c’est une bonne nouvelle pour certains Français, pour l’État, ce sera un manque à gagner qui est pour l’heure difficile à chiffrer.