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Retraite complémentaire : le malus de l'Agirc-Arrco bientôt supprimé ?

Les syndicats et le patronat pourraient se mettre d’accord dans les prochaines semaines pour supprimer le malus de l’Agirc-Arrco.
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Le malus de l’Agirc-Arrco va-t-il bientôt prendre fin ? C’est l’un des principaux sujets sur lequel doivent trancher les partenaires sociaux qui gèrent cette complémentaire retraite, alors qu’a commencé ce mardi 5 septembre la série de réunions sur les règles pour la période 2023-2026.

Retraite complémentaire : le malus de l’Agirc-Arrco bientôt supprimé ?

C’est quoi le malus de l’Agirc-Arrco ?

Pour rappel, le système de bonus-malus existe depuis 2019. L’objectif ? Encourager la poursuite de l’activité professionnelle. Dans les faits : les personnes qui partent à la retraite lorsqu’elles remplissent les conditions pour avoir une pension à taux plein voient leur retraite complémentaire réduite de 10 % durant 3 ans. Pour l’éviter, il suffit de travailler un an de plus.

Et si ces mêmes actifs choisissent de travailler encore plus longtemps, leur pension sera majorée durant un an :

  • + 10 % en cas départ à la retraite 2 ans après le taux plein,
  • + 20 % au bout de 3 ans,
  • et + 30 % après 4 ans.

Mais alors que l’âge légal de départ à la retraite va être progressivement relevé à 64 ans, la question de sa suppression se pose. « On ne peut pas rester sur l’ancien accord », disait auprès de Moneyvox en juin dernier Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO notamment en charge des retraites. D’autant plus que l’Agirc-Arrco a enregistré un excédent de 5,1 milliards d’euros en 2022 et qu’elle a 68 milliards d’euros de réserve, alors que l’abandon du malus coûterait selon le Parisien 500 millions d’euros par an.

Il reste encore des questions à trancher

Syndicats et patronat, qui pilotent l’Agirc-Arcco, « ont tous quasiment acté » l’abandon du malus, indique auprès du Parisien une source proche du dossier. Attention toutefois, avant que cela aboutisse, il faut trancher plusieurs questions. La première : à partir de quand faut-il supprimer ce malus ? À titre d’exemple, ce dispositif a été approuvé en octobre 2015, soit un peu plus de 3 ans avant la mise en place.

De plus, faut-il mettre fin au bonus si des actifs souhaitent continuer à travailler ? Enfin, dernier point important à éclaircir : quid des retraités actuellement concernés ? Ils sont 730 000, selon Le Parisien. Et ces questions risquent de donner lieu à de long débat. En effet, selon Capital, les organisations syndicales souhaitent supprimer le malus pour tout le monde à partir du 1er septembre 2023, soit avec un effet rétroactif.

A contrario, le patronat souhaite plutôt réduire ce malus de 3 mois pour chaque génération qui voit son âge de départ à la retraite relevé d’un trimestre et veut exclure les retraités actuellement concernés, rapporte le magazine économique sur son site internet. Le malus mettrait alors 7 ans pour disparaître totalement, explique Capital.

Une réponse sans doute début octobre

Pour se mettre d’accord, les partenaires sociaux disposent encore de 4 journées de négociation : les mercredis 13 et 20 septembre, le vendredi 29 septembre puis le mercredi 4 octobre. Notons qu’en plus du malus, les syndicats et le patronat doivent aussi trancher la question de la revalorisation des pensions complémentaires à compter du 1er novembre 2023 ainsi que la question de l’augmentation de la retraite complémentaire en cas de cumul emploi-retraite.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.