1 médecin sur 2 souhaite être mieux formé à la prise en charge des patients socialement vulnérables
Le médecin généraliste est souvent le premier recours dans un parcours de soin classique, il a un rôle important dans la prise en charge des patients « socialement vulnérables », c’est-à-dire des personnes connaissant des difficultés économiques importantes, parfois isolées socialement ou qui ont des difficultés liées à leur emploi. Ces personnes nécessitent souvent une attention particulière de la part du médecin, qui ne sait pas toujours comment y répondre au mieux. Explications.
Certains patients ont besoin d’une attention particulière
Selon les réponses données par 994 médecins généralistes libéraux entre mars et mai 2017, 83 % d’entre eux signalent des consultations plus longues avec les patients socialement vulnérables, 86 % indiquent l’addition fréquente de plusieurs problèmes de santé chez ces patients, 84 % la difficulté qu’ils ont parfois à suivre le traitement prescrit et 83 % indiquent un recours aux soins tardif.
Les professionnels de santé déplorent aussi le manque de coordination avec le secteur social (78 %), les obstacles à la prévention envers les patients (75 %) et la surcharge de travail administratif (73 %).
54 % des médecins interrogés voudraient être mieux formés et leurs demandes concernent surtout « les possibilités et les domaines d’intervention des travailleurs sociaux », « l’accès aux droits » et « l’utilisation d’outils de repérage ».
La plupart des médecins accordent des facilités de paiement aux patients les plus vulnérables socialement
8 généralistes sur 10 considèrent qu’ils se doivent de « repérer systématiquement » les patients vulnérables et « d’adapter leur prise en charge biomédicale ».
En pratique, 80 % des médecins interrogés ont déclaré avoir accordé « souvent » ou « parfois » des facilités de paiement ou de ne pas avoir facturé de dépassement d’honoraires à certains de leurs patients précaires au cours du mois précédent.
88 % estiment également qu’adapter leur relation avec un patient en situation de vulnérabilité sociale est aussi de leur responsabilité.