Chômage : les allocations de 2,1 millions demandeurs d'emploi vont augmenter
Alors que lors des 5 dernières années, les allocations chômage n’avaient été revalorisées en moyenne que de 0,5 %, le Conseil d’administration de l’Unédic a décidé d’augmenter les sommes versées aux demandeurs d’emploi de 2,9 % à compter de ce vendredi 1er juillet 2022. Raisons invoquées : « le contexte économique, notamment l’inflation, et l’équilibre financier du régime. »
Allocations chômage : quels vont être les nouveaux montants ?
Car pour rappel, comme le précise un décret paru au Journal officiel le 28 juillet 2019, le conseil d’administration de l’Unédic peut augmenter une partie ou la totalité des allocations chômage.
Ainsi, à partir de ce vendredi 1er juillet, l’allocation minimale va atteindre 30,42 € par jour, contre 29,56 € à l’heure actuelle. La partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) va, quant à elle, passer de 12,12 € à 12,47 € par jour indemnisé. N’oublions pas qu’il faut ajouter la partie variable qui elle est égale à 40,4 % de l’ancien salaire.
De son côté , l’allocation d’aide au retour à l’emploi formation (ARE-F) sera au minimum de 21,78 € par jour contre 21,17 € ce jeudi 30 juin 2022. Enfin, deux dernières modifications :
- les demandeurs d’emploi concernés par la réduction du montant de leur allocation au bout du 7e mois ne pourront désormais pas toucher moins de 87,65 € brut par jour, contre 85,18 € actuellement ;
- le plancher concernant l’application du coefficient de dégressivité passe de 59,63 € à 61,36 €.
En tout, selon le communiqué de l’Unédic, ces augmentations concernent 2,1 millions demandeurs d’emploi, soit 95 % des chômeurs qui sont indemnisés.
Bon à savoir : à Mayotte, l’allocation minimale va passer à 15,20 € par jour et l’ARE-F sera au minimum de 10,89 € par jour.
Combien y a-t-il de demandeurs d’emploi en France ?
Pour rappel, selon les chiffres publiés ce lundi 27 juin par Pôle emploi et la Dares, le chômage a reculé de 0,8 % en France en mai 2022 par rapport à avril 2022. Ainsi, 3 153 300 étaient inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucun travail. Le nombre de demandeurs d’emploi qui ont travaillé jusqu’à 78 heures dans le mois s’élevait quant à lui à 729 600 (catégorie B). Enfin, il y a eu 1 549 500 personnes inscrites à Pôle emploi qui ont travaillé plus de 78 heures dans le mois (catégorie C).
Autrement dit, en additionnant les catégories A, B et C, on arrive à un total de 5 432 400 demandeurs d’emploi. C’est 526 500 de moins par rapport à mai 2021.
Toutefois, ces données sont à prendre avec précaution, car elles sont « parfois difficiles à interpréter », précise la Dares. Elle conseille donc de privilégier les données trimestrielles. Et selon celles-ci, il y avait 5 533 000 chômeurs au premier trimestre, soit une baisse de 5 % par rapport au trimestre précédent.
