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Colonie de vacances : quelles seront les règles sanitaires à respecter cet été ?

Les structures proposant des séjours pour enfants et adolescents ont reçu mardi 9 juin le protocole sanitaire à mettre en place pour pouvoir accueillir des jeunes en colonies cet été, tout en évitant le risque de propagation du Covid-19. Le point sur ce qu’il leur est demandé dans cet article.
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C’est maintenant officiel, les enfants pourront partir en colonies de vacances cet été. Toutefois, ces séjours ne pourront se faire qu’avec la mise en place d’un protocole sanitaire pour les structures qui les accueillent. Certains professionnels s’inquiètent toutefois des difficultés que posent ces mesures de lutte contre la propagation du Covid-19. Explications.

Colonie de vacances : quelles seront les règles sanitaires à respecter cet été ?

Les colonies à l’étranger : des départs plus compliqués

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse a publié une directive lundi soir concernant le protocole sanitaire à mettre en place pour pouvoir accueillir des enfants ou des adolescents en colonies durant l’été 2021.

Ce protocole concerne seulement les structures en France et en outremer. Concernant les départs à l'étranger, la situation est plus incertaine. En 2019, les colonies à l’étranger avaient été « suspendues jusqu’à nouvel ordre ».

Pas de limite pour le nombre d’enfants accueillis

Officiellement, le ministère n’impose pas de limite pour le nombre de participants à un séjour, mais ce chiffre va forcément être réduit pour permettre l’application des mesures de protection imposées pour lutter contre la propagation du Covid-19.

Un nombre maximum de 15 participants a toutefois été fixé pour les activités organisées, activités qui devront aussi être adaptées pour qu’il y ait le moins de contact possible entre les jeunes. Boom avec 1 mètre de distance entre les danseurs, repas pris à bonne distance les uns des autres, ou jeux collectifs sans contact seront de rigueur.

Dans les chambres aussi la distanciation physique devra être respectée pour les jeunes participants comme pour les encadrants. Les lits seront écartés d’au moins 2 mètres et les enfants devront dormir tête-bêche dans les lits superposés.

Les séjours en tente pourront avoir lieu à condition que ces distances soient respectées.

Port du masque et nettoyage plus fréquent

Porter un masque de protection sera obligatoire pour les animateurs « et pour toute personne prenant part à l’accueil lorsque la distanciation physique n’est pas possible », fait savoir le ministère dans sa directive.

Les enfants n’auront pas à en porter sauf si l’un d’eux présentait des symptômes du Covid-19. Les enfants de 11 ans et plus devront aussi porter un masque lors des activités où la distanciation ne peut être respectée.

Les locaux devront être nettoyés précautionneusement 2 fois par jour avec un produit virucide pour toutes les surfaces touchées par tous (poignées de portes, w.c., lavabos, etc.) et du gel hydroalcoolique devra être mis à disposition pour que les enfants puissent s’en servir à tout moment. Les lieux devront être aérés le plus souvent possible et brumisateurs comme ventilateurs seront interdits.


Les professionnels parfois découragés par toutes ces mesures

Les professionnels du secteur ont accueilli la nouvelle de la réouverture des colonies à partir du 22 juin de façon mitigée. Si pour certains c’est l’optimisme qui prime et l’assurance de ne pas faire une année blanche qui pourrait être fatale à leur structure, d’autres se découragent devant la difficulté que pose l’instauration de ce protocole strict.

« On doit faire des animations, des activités sportives et culturelles, piscine, cinéma, on ne peut pas ! Et un jeu de ballon, comment fait-on pour désinfecter le ballon ? », s’est interrogé l’ADAV de Bergues (Association découverte aventure vacances). L’association a annoncé à France Bleu qu’elle n’accueillera pas d’enfants cet été.

Entre une fréquentation en baisse cette année, et le choix de certaines structures de rester fermées en raison de la complexité du protocole sanitaire, beaucoup d’animateurs de colo pourraient bien se retrouver au chômage technique cette saison.