Passées À venir

Covid : ce que l'on sait du sous-variant BA.2 détecté en France

Un nouveau sous-variant se propage rapidement dans de nombreux pays : le BA.2. Contagiosité, efficacité des vaccins… Voici ce que l’on sait.
Sommaire

Si vous êtes contaminé par le variant Omicron, vous êtes en réalité infecté par le sous-variant BA.1, BA.2 ou BA.3. Pour le moment, c’est le lignage BA.1 qui est le plus représenté en Europe et particulièrement en France. Or, le BA.2 commence à faire parler de lui. Alors que sait-on concrètement sur ce nouveau sous-variant qui est déjà présent dans l’Hexagone ?

Covid : ce que l’on sait du sous-variant BA.2 détecté en France

Quelles différences entre le BA.1 et le BA.2 ?

Selon le Statens Serum Institut, l’institut de santé danois, « la différence entre BA.1 et BA.2 est plus grande que la différence entre le variant originel et le variant Alpha ». Dans les faits, le sous-variant BA.2 possède « moins de mutations que BA.1, notamment sur la protéine spike » précise auprès du Monde, le virologue au CNRS Étienne Decroly.

Pour rappel, comme l’écrit l’INSERM, « la protéine Spike est la clé qui permet au SARS-CoV‑2 de pénétrer dans nos cellules ».

De son côté, Santé publique France précise que BA.2 « ne possède pas la même délétion que BA.1. »

Sous-type BA.2 : 60 cas déjà repérés en France

Dans une note publiée le 19 janvier 2022, le Conseil scientifique précise que le sous-type BA.2 représente entre 3 et 4 % des contaminations dans le monde. Et s’il est essentiellement présent en Afrique et en Asie, il est devenu majoritaire au Danemark. De même, des cas ont été détectés en Norvège, en Suède, mais également au Royaume-Uni.

Et ce mardi 25 janvier 2022, Olivier Véran a précisé sur LCI que 60 cas avaient déjà été repérés en France.

Les vaccins sont-ils efficaces ?

Mais, ce qui surprend les experts, c’est la rapidité que met ce sous-variant à se transmettre et à devenir majoritaire dans certaines parties du monde. Alors les vaccins sont-ils efficaces ? S’il est encore trop tôt pour le dire et que des études doivent encore être effectuées, une analyse initiale a été menée au Danemark par le Statens Serum Institut.

« On s’attend à ce que les vaccins aient un effet contre les maladies graves en cas d’infection par BA.2 », écrivent les chercheurs, avant d’ajouter : « des analyses concernant l’infectiosité et l’efficacité du vaccin sont en cours. » D’ailleurs, selon eux, « aucune différence d’hospitalisation n’a été constatée entre le sous-type BA.2 et le BA.1 ».

De son côté, sur Twitter, Tom Peacok, virologue anglais, a expliqué « qu’il est probable qu’il y ait des différences minimes dans l’efficacité du vaccin contre le BA.1 et le BA.2 ».


Vers une nouvelle vague ?

Alors désormais reste un mystère, le BA.2 va-t-il provoquer une nouvelle vague de contaminations ? Car comme l’a précisé Olivier Véran sur LCI : « Ce que nous disent les Danois (et) je n’ai pas de conclusions à faire à ce stade, c’est qu’on pourrait se recontaminer potentiellement au BA.2 même lorsque nous aurions été contaminés au (BA.1) ».

Cependant, « je serais très surpris que BA.2 provoque une (nouvelle) vague à ce stade. Même avec une transmissibilité légèrement plus élevée, il ne s’agit absolument pas d’un changement Delta vers Omicron, mais plutôt d’un changement plus lent et plus subtil », écrit Tom Peacock.