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Dépistage du cancer du col de l'utérus : le test HPV recommandé par la HAS

Tous les ans en France 3 200 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués, une maladie dont meurt encore plus d’un millier de femmes chaque année. Pour optimiser l’efficacité du dépistage, la HAS préconise l’utilisation du test viral pour les femmes de plus de 30 ans. Explications dans cet article.
Sommaire

Le cancer du col de l’utérus est responsable de plus d’un millier de décès chaque année en France. C’est pourquoi la question du dépistage est cruciale. La HAS (Haute Autorité de Santé) préconise l’utilisation du test viral pour les femmes de plus de 30 ans au lieu de l’actuel examen cytologique. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela change pour les patientes ?

Dépistage du cancer du col de l’utérus : le test HPV recommandé par la HAS

Deux méthodes pour le dépistage du cancer du col de l’utérus

Deux méthodes sont actuellement utilisées pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Les deux nécessitent un prélèvement au niveau du col effectué par un gynécologue (frottis) qui est ensuite analysé en laboratoire.

Jusqu’à présent, le test le plus utilisé consistait à observer la morphologie des cellules (examen cytologique), mais la HAS préconise désormais l’utilisation du test viral pour les femmes de plus de 30 ans qui permet de rechercher la présence d’ADN du virus HPV à haut risque.

Selon la haute autorité de santé, le test viral HPV est « nettement plus efficace pour réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus » et permet d’espacer les dépistages « en cas de test négatif » (un dépistage tous les 5 ans après 30 ans au lieu de tous les 3 ans).

Pourquoi effectuer une recherche de HPV (papillomavirus humain) ?

Le HPV est une infection sexuellement transmissible largement répandue qui disparait parfois sans que l’on ait recours à un traitement. « Mais chez une petite proportion de femmes, le papillomavirus persiste. S’il s’agit d’un HPV dit à haut risque, il peut évoluer en cancer », a rappelé la HAS.

Pas de test viral pour les femmes de moins de 30 ans

« La HAS maintient sa recommandation d’un dépistage chez toutes les femmes de 25 à 65 ans, qu’elles soient vaccinées ou non, mais en fait évoluer les modalités pour les femmes de plus de 30 ans. Chez ces dernières, le test HPV remplace l’examen cytologique en première intention » a fait savoir l’Autorité de Santé.

« En revanche, avant 30 ans, [le test viral HPV] n’est pas recommandé car les infections à HPV transitoires sont très fréquentes chez les femmes jeunes. Leur détection exposerait de fait à des traitements inappropriés, augmentant ainsi les risques de complications lors de grossesses ultérieures ».

L’examen cytologique continuera donc d’être la principale méthode de dépistage pour les 25-30 ans.