Passées À venir

Fin du concours infirmier en 2019, les sélections se feront sur dossier

Même si l’annonce du Plan Santé du gouvernement a été reportée à septembre, les premières mesures concernant la formation du personnel médical viennent d’être annoncées. Par exemple, l’abandon du concours d’infirmier est annoncé pour 2019, les sélections auront lieu désormais sur dossier.
Sommaire

Jeudi 5 juillet 2018, la ministre de la Santé Agnès Buzyn et la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal ont annoncé quelques changements en matière de formation des personnels médicaux, notamment que la sélection des futurs étudiants infirmiers et infirmières ne se fera plus sur concours, mais sur dossier à partir de 2019. Un point sur leurs déclarations.

Fin du concours infirmier en 2019, les sélections se feront sur dossier


Fin du concours d’entrée pour les IFSI

Le concours d’entrée en école d’infirmier était le dernier. C’est ce que viennent d’annoncer les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur lors d’une visite d’un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) à Caen ce jeudi.

En 2019, « le nombre de places sera maintenu » et « les IFSI resteront sur l’ensemble des territoires » ont assuré les ministres, mais la sélection des candidats ne se fera plus sur concours, mais sur dossier.

Adieu le stress lié aux enjeux démesurés d’une seule journée de concours où tout se jouait, fini aussi les frais de préparation au concours, l’inscription couteuse et les frais de déplacement pour s’y rendre. Pour les futurs aspirants au métier d’infirmier, dès l’année prochaine ils feront leurs vœux sur Parcoursup, la plateforme d’orientation postbac.

Un statut d’étudiant pour les futurs infirmiers

Agnès Buzyn a assuré qu’en rapprochant les IFSI de l’Université, il n’était pas question de préparer « l’absorption de la formation en soins infirmiers par une Université qui en renierait les caractéristiques ».

« En revanche, nous revendiquons pleinement le renforcement de la mise en réseau des instituts sous l’égide de l’Université », a-t-elle ajouté en vantant « les bienfaits d’une coopération [des IFSI] avec l’Université ».

Pour ceux qui rentrent en formation, c’est une bonne nouvelle, ils obtiendront une carte étudiante de l’université partenaire de leur IFSI et ils auront désormais accès aux mêmes services universitaires que les autres étudiants tels que la médecine préventive, l’accès aux clubs de sport, à la bibliothèque, au droit de vote et aux activités du campus.

Les établissements proposant des masters IPA vont se multiplier à l’avenir

Infirmier en Pratique Avancée (IPA) est un nouveau diplôme qui s’obtient après deux années de master. Il confère à l’infirmier plus de responsabilités et plus de compétences, censées être valorisées par un niveau de rémunération plus élevé.

A la rentrée prochaine, « 10 universités seront en mesure de proposer ces masters » et « on a prévu de former quelques centaines d’IPA par an » ont indiqué les ministres.


L’examen des futurs internes en médecine va être remanié

Les Épreuves Classantes Nationales qui avaient lieu à la fin de la 6e année d’études de médecine et déterminaient quelle spécialité allait rejoindre le futur médecin vont être abandonnées au profit d’une évaluation des acquis en fin de 5e année et d’un deuxième examen en fin de 6e année portant sur un aspect plus « pratique » ou les compétences cliniques et relationnelles du candidat seront elles aussi évaluées.

Autre changement notable, les stages seront eux aussi considérés pour orienter le candidat vers une des 44 spécialités proposées en études de médecine.

Cette nouvelle est bien accueillie dans le monde de l’enseignement de la médecine, les ECN étant jusqu’à maintenant reconnues comme facteur de stress pour les aspirants médecins.

« On change d’approche dans la formation de nos médecins en la rendant plus professionnelle », commente Jean-Luc Dubois-Randé, doyen de médecine à l’université de Créteil. « Les étudiants pourront désormais réellement se consacrer à leurs stages en sixième année, alors qu’ils devaient jusqu’ici bachoter ».

En outre, le système de notation évoluera lui aussi. Il y aura toujours un classement final, mais « on peut imaginer que des critères soient pondérés en fonction de la spécialité » demandée ont expliqué les ministres, et là où il n’y avait pas de note seuil pour l’obtention de l’examen, il faudra désormais que les étudiants médecin obtiennent la note minimale de 10/20 pour être admis en internat.