Grève dans les raffineries : carte des stations en pénurie de carburant

Alors que la réforme des retraites a été adoptée par le Parlement, via l’article 49.3, la mobilisation continue en France. Et elle prend même de l’ampleur dans les raffineries. Résultat : de nombreuses stations essence manquent déjà de carburant.

Grève dans les raffineries : tous les sites touchés

Car toutes les raffineries que compte la France métropolitaine sont touchées par des perturbations. Ainsi, les raffineries Esso de Port Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) et de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sont toujours en grève ce mardi 21 mars, annonce la CGT sur Twitter. Même situation dans la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), la plus grande de France, où les grévistes ont voté pour reconduire le mouvement jusqu’à ce vendredi 24 mars à 13h.

De plus, les expéditions de carburant sont arrêtées à la raffinerie de TotalEnergies de Feyzin (Rhône), à la bioraffinerie TotalEnergies de La Mède (Bouches-du-Rhône) et à la raffinerie Petroineos de Lavéra (Bouches-du-Rhône).

Enfin, concernant la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), les grévistes ont été délogés ce mardi matin, mais les camions ne peuvent toujours pas entrer ou sortir du dépôt en raison de nombreux obstacles, précise France Bleu Loire Océan.

Des réquisitions de personnel à la raffinerie de Fos-sur-Mer

Toutefois, pour éviter de revivre la même pagaille qu’en octobre dernier, plusieurs mesures viennent d’être prises. Ainsi, les préfectures du Gard et du Vaucluse ont limité la vente d’essence et de gazole : pas plus de 30 litres par voiture et 120 litres pour les camions de plus de 3,5 tonnes jusqu’à ce jeudi 23 mars.

De son côté, le gouvernement a lancé des réquisitions de personnel à la raffinerie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Dans un communiqué, le ministère de la Transition écologique précise que cette mesure est valable à compter de ce mardi 21 mars et concerne les personnels qui sont « indispensables au fonctionnement » du dépôt pétrolier. En tout, trois salariés par relève seront obligés de travailler. Cela va permettre d’« assurer l’approvisionnement en carburant de nos compatriotes », a rappelé sur RMC Franck Riester, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.

Car pour rappel cette raffinerie approvisionne la région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans laquelle de nombreux départements manquent de carburant. De son côté, selon RMC, la CGT va saisir le tribunal administratif de Marseille pour contester ces réquisitions.

Pénurie de carburant : de nombreux départements touchés

Reste à savoir si ces mesures seront assez efficaces pour éviter la rupture totale de carburant. Pour rappel, ce lundi 20 mars, 50 % des stations-service étaient impactés par une rupture totale ou partielle de carburant dans les Bouches-du-Rhône, contre 40,9 % dans le Gard, 33,33 % dans le Vaucluse, 29,05 % en Loire-Atlantique ou encore 23,24 % dans le Var.

Et selon le site participatif penurie.mon-essence.fr, ce mardi 21 mars, 715 stations-services françaises sont toujours en rupture totale et 894 en rupture partielle.

Source : site penurie.mon-essence.fr

Bon à savoir : plusieurs sites permettent de connaître les stations essence qui proposent encore du carburant. Ainsi, vous pouvez vous rendre sur prix-carburants.gouv.fr. Notons que sur cette plateforme gouvernementale, vous pouvez également connaître les prix du litre du gazole ou d’essence. Sinon, vous pouvez aussi utiliser une application : Essence&Co, Fuel Flash, Gasoil Now, Station La Moins Chère ou encore Waze.