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Hameçonnage, piratage de compte… Les escroqueries en ligne en hausse

Selon le rapport annuel du portail cybermalveillance.gouv.fr, les internautes ont principalement été victimes d’hameçonnage ou d’une violation de données en 2022.
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Carte vitale, livraison de colis, crit’air… Les arnaques en ligne ne cessent de croître si l’on en croit le rapport d’activité annuel du portail d’aide aux victimes, cybermalveillance.gouv.fr. En effet, en 2022, près de 280 000 demandes d’assistance en ligne ont été effectuées sur ce site gouvernemental. C’est en hausse de 61 % par rapport à l’année précédente.

Hameçonnage, piratage de compte… Les escroqueries en ligne en hausse

Un outil d’assistance pour aider les victimes

Car pour rappel, en plus de proposer des articles sur les dangers du numérique, le portail cybermalveillance.gouv.fr dispose aussi d’un outil d’assistance en ligne permettant aux victimes d’avoir des conseils administratif et/ou technique pour y faire face. Ce service donne aussi la possibilité aux internautes « d’être mis en relation avec plus de 1 250 prestataires » permettant de leur apporter une « assistance technique », précise le portail.

Escroquerie au placement financier, fraude au faux conseilleur bancaire ou encore escroquerie à l’infraction pédopornographique… En tout, 51 cybermenaces sont traitées via cet outil et plus de 500 conseils personnalisés sont délivrés.

Pour quels types d’escroquerie les victimes ont-elles utilisé l’outil d’assistance ?

En 2022, les particuliers ont principalement utilisé l’outil d’assistance en ligne, car ils ont été victimes de phishing, également appelé hameçonnage (38 % des demandes) ; les escrocs se faisant passer pour un organisme (banque, CPAM, gendarmerie, etc.) en usurpant son nom et son logo.

Et parmi les hameçonnages les plus fréquents en 2022 : l’hameçonnage à l’infraction pédopornographique pour lequel la victime se voit reprocher des faits par un faux service de gendarmerie ou de police qui lui demande de payer une amende et l’hameçonnage à la livraison de colis dans lequel la victime doit régler les frais d’affranchissement d’un colis.

De même, les particuliers ont demandé de l’aide en raison d’une violation de données (16 % des demandes). Pour mémoire, en mars 2022 des données personnelles de l’Assurance maladie ont été dérobées. 510 000 personnes ont été touchées. De même, le centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes a également été victime d’une attaque. 700 000 personnes pouvaient être potentiellement concernées.

Cybermalveillance : les principales recherches d’assistance pour les particuliers
CatégorieNombre de recherches en 2022 en pourcentage
Hameçonnage38 %
Violation de données16 %
Piratage de compte14 %
Faux support technique9 %
Cyberharcèlement3 %
Chantage à la webcam2 %
Arnaque au CPF2 %
Vol et usurpation d’identité
2 %
Fraude à la carte bancaire
2 %
Virus informatique2 %

Source : cybermalveillance.gouv.fr

Du côté des associations et des entreprises, si l’hameçonnage arrive également en tête des demandes (27 %), le podium est complété par le piratage de compte (22 %) et le rançongiciel (19 %). « Les comptes de messagerie en ligne » sont la principale cible des cybercriminels rappelle l’organisme. Cependant, leurs terrains de prédilection sont également les réseaux sociaux et les comptes bancaires en ligne.

Et concernant le rançongiciel, le portail gouvernemental précise que les attaques portent essentiellement sur les serveurs de fichiers domestiques (NAS), qui sont faiblement protégés ou font suite à l’installation d’un logiciel sur l’ordinateur de la victime.

Cybermalveillance : les principales recherches d’assistance pour les entreprises et associations
CatégorieNombre de recherches en 2022 en pourcentage
Hameçonnage27 %
Piratage de compte22 %
Rançongiciel19 %
Violation de données8 %
Faux ordre de virement8 %
Déni de service4 %
Défiguration du site internet4 %
Piratage informatique2 %
Faux support technique2 %
Virus informatique2 %

Source : cybermalveillance.gouv.fr

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.