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Impôts : vers une baisse pour les classes moyennes ?

Ce lundi 15 mai, Emmanuel Macron a confirmé que les impôts des classes moyennes allaient baisser. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle mesure.
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C’est une phrase qui était passée jusqu’alors assez inaperçue. Dans le dossier de presse sur la feuille de route du gouvernement pour les 100 prochains jours, l’exécutif dit prendre de nouvelles mesures de soutien, indiquant notamment des baisses d’impôts pour les classes moyennes. À cette mesure, Emmanuel Macron a donné un chiffre ce lundi 15 mai au 20h de TF1 : ce sera 2 milliards d’euros de gain de pouvoir d’achat.

Impôts : vers une baisse pour les classes moyennes ?

Qui fait partie des classes moyennes ?

Même si cette notion est fréquemment utilisée, il n’y a pas de définition précise des classes moyennes, rappelle le site du ministère de l’Économie. À titre d’exemple, pour l’Observatoire des inégalités, il s’agit des Français qui sont situés dans la tranche entre les 20 % les plus riches et les 30 % les plus pauvres. En revanche, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) parle, quant à elle, de particuliers situés entre 75 et 200 % du revenu médian, soit entre 1 509 euros net par mois et 4 024 euros net par mois, avant impôt, selon les données de l’Insee.

La notion de classes moyennes « est différente selon les territoires », indiquait à Ouest France, le 24 avril, Gabriel Attal, le ministre de l’Action et des Comptes publics. Selon lui, il s’agit des Français qui ne comptent pas sur « un gros patrimoine » ou sur « les aides » pour vivre, mais uniquement sur « leur travail ». Emmanuel Macron a également donné sa définition des classes moyennes ce lundi 15 mai au 20h de TF1, parlant de « Français qui travaillent dur » et qui « ont dû mal à boucler » leur fin de mois en raison « du coût de la vie (qui) a monté ».

Enfin, si l’on se fie à l’interview accordée par le chef de l’État à L’Opinion, les contribuables qui ont des revenus compris entre « 1 500 et 2 500 euros » devraient être concernés par cette mesure.

À quoi va ressembler cette baisse d’impôts ?

Pour le moment, tout est sur la table. « Il y a plusieurs éléments qui permettent de toucher les classes moyennes », a d’ailleurs annoncé Emmanuel Macron, avant d’ajouter qu’il avait demandé « au gouvernement d’y travailler ».

Dans un entretien à l’Opinion le 27 avril, Gabriel Attal rapportait que trois pistes étaient à l’étude : une diminution de l’impôt sur le revenu, une baisse des droits de succession ou une réduction des cotisations sociales.

Et selon Le Parisien, l’exécutif pourrait se tourner vers la dernière solution : réduire les charges directement sur la fiche de paie serait assez facile et permettrait aux Français concernés de voir rapidement le résultat.

Quand cette mesure va-t-elle être mise en place ?

En plus des modalités techniques, Emmanuel Macron n’a pas dévoilé de calendrier précis. Cette baisse d’impôts de 2 milliards d’euros est prévue d’ici la fin du quinquennat, soit au plus tard en 2027. Cependant, après cette annonce du chef de l’État et l’interview de Gabriel Attal le 27 avril dernier, il semble presque inconcevable que cette mesure n’arrive pas dans les tous prochains mois.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le président de la République prend des décisions en matière de fiscalité. Ainsi, lors de son premier mandat, il avait notamment baissé les cotisations sociales, supprimé la taxe d’habitation sur les résidences principales ou encore diminué la 2e tranche de l’impôt sur le revenu (de 14 % à 11 %). En tout, ces différentes mesures ont coûté 25 milliards d’euros à l’État.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.