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Le gouvernement souhaite relancer le petit déjeuner gratuit à l'école

Initié en 2018 par le gouvernement, mais freiné par la crise sanitaire et le confinement du printemps dernier, le petit déjeuner distribué gratuitement aux écoliers a de nouveau été relancé par le ministre de l’Éducation nationale.
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La semaine dernière, le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, se sont rendus dans une école du Val-d'Oise pour annoncer le redéploiement du petit déjeuner gratuit à l'école.

Le gouvernement souhaite relancer le petit déjeuner gratuit à l'école

Un petit déjeuner gratuit pour réduire les inégalités

À l’origine, cette mesure concernait « les territoires prioritaires » (REP -réseau d’éducation prioritaire – REP+, quartiers politique de la ville ou certaines zones rurales). Plus de 150 000 élèves en ont bénéficié en 2019-2020, mais la crise du Covid-19 a stoppé son déploiement.

En cette période délicate, il est important de limiter les inégalités scolaires ainsi que les phénomènes de pauvreté qui s’amplifient entre les élèves. Le gouvernement souhaite convaincre les communes de faire cet effort financier afin d’essayer de doubler le nombre de bénéficiaires de ces petits déjeuners.

Malheureusement, à la rentrée de septembre dernier seulement 60 000 enfants bénéficiaient de ce petit déjeuner gratuit, car les communes protestaient que le coût réel de cette opération était supérieur au financement de l’État.

Une augmentation du budget pour relancer l'initiative

Le gouvernement semble donc avoir entendu les protestations des communes et souhaite maintenant passer à la vitesse supérieure en élargissant cette opération à toutes les classes de primaire, dans toutes les communes qui le souhaitent. Il a annoncé une augmentation du financement de cette opération. Désormais, chaque petit déjeuner donnera lieu à un financement de 1,30 euro par enfant au lieu de 1 euro.

Le budget de cette mesure était de 12 millions d’euros à l’origine. Il devrait être porté à 46 millions d’euros en fonction des demandes des municipalités. Le gouvernement souhaite également « impliquer fortement dans ce dispositif les parents d’élèves, qui ont fatalement été un peu éloignés de l’école avec la crise du Covid ».

Olivier Véran a rappelé que 13 % des enfants scolarisés en réseau d’éducation prioritaire arrivent à l’école le ventre vide et que cela a un impact direct sur leur apprentissage.

« Pour faire baisser les inégalités alimentaires qui conduisent à des inégalités dans les apprentissages », ce sera désormais l’IPS (Indicateur de positionnement social) qui mentionnera la liste des établissements pouvant bénéficier de cette mesure.

Tous les niveaux du primaire seront désormais concernés alors qu’à l’origine seuls les élèves de CP, CE1 et CM2 pouvaient en profiter.