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Le ministre de l'Agriculture exprime son souhait de voir un retour des terres agricoles à Notre Dame des Landes

À la suite de l’annonce de l’arrêt définitif du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes se pose la question de l’évacuation de la ZAD et du devenir des 600 hectares de terre autour. Le ministre de l’Agriculture s’est exprimé à la radio sur le sujet, quels commentaires a-t-il fait sur l’avenir de NNDL ? Qu’en est-il des occupants de la ZAD ?
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Après l’annonce mercredi 17 janvier de l’abandon officiel du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes (NDDL), le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, s’est exprimé sur son souhait de voir ces terres dédiées à des projets d’agriculture biologique. Le point sur ces déclarations et sur les l’avenir des occupants de la ZAD (zone à défendre).

Le ministre de l’Agriculture exprime son souhait de voir un retour des terres agricoles à Notre Dame des Landes


Le ministre souhaite le retour des terres agricoles

Dans une interview donnée à Sud Radio le lendemain de l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture s’est exprimé sur ce qu’il souhaiterait voir à la place sur les terres de NNDL.

« C’est une idée que je lance, pourquoi ne pas réserver une partie de l’utilisation de ces terres à la restauration collective pour des produits en agriculture biologique ou des produits sous signe de qualité, qui pourraient permettre de fournir à la région des produits, car nous avons pris l’engagement de mettre 50 % de produits bio ou sous signes de qualité dans la restauration collective, à l’horizon 2022 » propose le ministre.

Il assure travailler en collaboration avec le ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolat Hulot.

Même « s’il peut y avoir des divergences sur les trajectoires à apporter, les objectifs sont communs. Nous avons un objectif commun, c’est de recréer une zone économique autour de l’agriculture. Ces terres vont revenir à l’agriculture ».

Les « zadistes » se disent prêts à entamer les négociations

« Ceux qui occupent le site de manière illégale devront partir à partir du 30 mars », a également rappelé le ministre.

Les zadistes, qui se disent prêts à négocier suite à l’arrêt définitif du projet, souhaitent toutefois évacuer les lieux sans pression policière. Dans un premier temps, ce sont les routes traversant la ZAD qui devraient être débarrassées de leurs barricades et miradors pour permettre de nouveau l’accès libre de tous.

Tandis que certains occupants de la ZAD se disent déjà prêts à partir vers de prochaines luttes, d’autres ne souhaitent pas déménager et ont déjà lancé des projets agricoles sur le terrain. C’est avec ces personnes-là, qui comptent parmi eux d’anciens propriétaires expropriés de leurs terres, que les négociations s’annoncent plus compliquées.

Mais le ministre de l’Agriculture a déjà fait savoir que « ceux qui possédaient des terres et ont été expropriés, les propriétaires qui sont restés sur site pourront rester eux et travailler pour accompagner le projet sur lequel nous allons désormais travailler. Nous verrons comment les conditions de réappropriation des terres pourront se faire » et qu’ensuite « il faudra regarder comment nous pourrons accueillir d’autres agriculteurs qui souhaitent porter un projet. Mais en aucun cas, il ne peut y avoir d’occupation illégale du terrain ».