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Les fabricants de couches pour bébés s'engagent à mieux informer les consommateurs

Vendredi 8 février 2019, les fabricants de couches pour bébés se sont engagés auprès de la DGCCRF (Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) à réduire les substances toxiques présentes dans leurs produits et à plus de transparence. Le point dans cet article.
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Le gouvernement a récemment exigé des fabricants de couches pour bébés qu’ils réduisent drastiquement la quantité de substances potentiellement cancérigènes dans leurs produits et leur a également demandé de présenter un plan d’action pour que cela soit fait le plus rapidement possible. Les fabricants ont été reçus à la DGCCRF vendredi 8 février. À quoi se sont-ils engagés ?

Les fabricants de couches pour bébés s’engagent à mieux informer les consommateurs

L’Anses avait récemment pointé du doigt l’ensemble des fabricants de couches

Dans un communiqué récent, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) avait révélé la présence systématique de produits potentiellement cancérogènes dans les couches pour nourrissons, même dans les produits de marques qui se veulent plus « écolos ». Suite à quoi, le gouvernement a demandé aux fabricants de modifier rapidement leurs processus de production et a également fait savoir que les contrôles seraient renforcés. Une réunion a eu lieu à ce propos avec la DGCCRF vendredi dernier, où les fabricants ont pris « 5 engagements volontaires ».

Il n’y aura plus d’ajout de parfums synthétiques dans les couches pour bébés

« Les fabricants membres de Group'hygiène (dont font partie Pampers, Pomette et Huggies) s’engagent dès maintenant à indiquer les composants des couches bébés sur leurs emballages », apprend-on dans un communiqué.

Ils ont aussi indiqué que plus aucune substance « susceptible de présenter des effets allergisants cutanés » ne sera ajoutée à leurs produits. Adieu donc parfums et arômes, qui peuvent causer des réactions allergiques. Les professionnels se sont engagés à supprimer ces substances sous 3 mois.

Un cahier des charges plus exigeant vis-à-vis de leurs fournisseurs

Autre problème soulevé dernièrement, outre les ajouts de parfums, la présence de substances toxiques provenant parfois des matières premières utilisées ou de leur processus de blanchiment.

Les industriels de Group’Hygiène souhaitent aussi « renforcer leurs exigences via leur cahier des charges auprès de leurs fournisseurs », et veulent « coopérer avec les services de l’État pour définir des méthodologies adaptées aux conditions réelles d’utilisation ».

Il est aussi question de « soutenir au niveau européen le développement de seuils sanitaires réglementaires adaptés », pour que la réglementation européenne limite strictement la présence de substances potentiellement cancérogènes dans les couches.


Les consommateurs seront mieux informés

Jusqu’à présent, la composition des couches était totalement opaque. Les fabricants ont désormais 3 mois pour rendre disponible la liste des composants de leurs couches de manière dématérialisée (sur leur site internet par exemple) et ils auront 6 mois pour la faire apparaitre sur les packagings, selon la DGCCRF.

« Une nouvelle phase de contrôle sera mise en œuvre par la DGCCRF pour évaluer le respect et l’efficacité des engagements pris ce [vendredi] par les professionnels », a précisé l’agence de santé.