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Les préconisations du GIEC pour lutter contre le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique va poser de nombreux problèmes au niveau planétaire. Cette année encore, le GIEC expose les risques inhérents au changement climatique et propose plusieurs pistes pour éviter une crise mondiale.
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Dans un rapport de 1 200 pages publié jeudi 8 août, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) évoque les conséquences dramatiques du réchauffement climatique en passe de provoquer une crise alimentaire mondiale et des migrations importantes de populations. Les experts y proposent également des pistes pour faire face à ce défi qui concerne toute l’humanité. Quelles sont leurs préconisations ?

Les préconisations du GIEC pour lutter contre le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique de seulement 1,5 ou 2 °C aura de graves conséquences

« Avec un réchauffement climatique autour de 1,5 °C, les risques de pénurie d’eau dans les zones arides, de dommages causés par les incendies, de la dégradation du permafrost et d’instabilité dans l’approvisionnement alimentaire sont prévues comme étant importants », peut-on lire dans le rapport.

« À 2 °C, les risques pour l’approvisionnement alimentaire pourraient devenir très importants », ainsi que le développement de maladies et de parasites agricoles qui impacteront la production mondiale de denrées alimentaires.

« Le changement climatique […] pourra créer des carences en protéines et en minéraux nutritifs ou encore altérer la composition lipidique », provoquant des changements dans le métabolisme de certaines plantes et de certains animaux à sang froid.

Ces facteurs, auxquels on peut ajouter la disparition des terres cultivables au profit du développement des grandes villes, pourraient engendrer une hausse massive du prix de la nourriture.

Migrations de populations, guerres et famines

La dégradation des sols et la désertification au niveau mondial deviennent très préoccupantes. L’ONU considère d’ailleurs que rétablir la qualité des sols est « un des défis les plus urgents pour l’humanité ». Sans « une gestion durable des terres » ou sans l’instauration de mesures « destinées à inverser la dégradation à travers la réhabilitation et la restauration des terres dégradées », l’humanité s’expose à des pénuries de nourriture faute de pouvoir cultiver, qui pousseront les populations à migrer massivement créant guerres et conflits.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, la reforestation est toujours un moyen préconisé par le GIEC, les arbres absorbant le CO2. En ce qui concerne la production de nourriture, les experts encouragent l’agriculture urbaine, au sein même des villes, et avec des mots très mesurés, préconisent une limitation de la consommation de viande dans les pays développés qui en consomment bien au-delà des besoins nutritionnels, impactant fortement l’environnement (notamment en quantité d’eau potable nécessaire).

Certains régimes alimentaires ont plus d’impact sur l’environnement

Dans son rapport, le GIEC n’a pas préconisé de régime végétarien ou végétalien. Jim Skea, l’un des coprésidents du GIEC, a toutefois souligné que « certains régimes alimentaires nécessitent plus de sols et d’eau et produisent davantage d’émissions que d’autres », lors de la conférence de presse.

Environ 15 000 L d’eau pour produire 1 kg de bœuf, 4300 pour produire 1 kg de poulet contre 1600 L pour produire des céréales, et environ 300 L pour les légumes.

Le GIEC suggère « des régimes équilibrés reposant sur des aliments à base de végétaux, tels que ceux basés sur les céréales secondaires (pas seulement du blé ou du riz, NDLR), les légumineuses, les fruits et légumes, les fruits à coque et les graines ».

Les experts ne souhaitent pas bannir les produits animaux, mais recommande la consommation d’« aliments d’origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre ». Or, l’élevage de bœuf produit 5 fois plus de gaz à effet de serre et nécessite 28 fois plus de terres que ce qui est utilisé pour produire d’autres protéines animales.