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Réchauffement climatique : le GIEC publie un rapport alarmiste

Ce lundi 9 août, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a présenté la première partie de leur rapport d’évaluation. Et le texte est alarmiste.
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Des inondations dévastatrices mi-juillet en Allemagne, l’incendie Dixie Fire qui est devenu, ce dimanche 8 août, le deuxième plus vaste feu de l’histoire de la Californie ou encore un immense brasier qui n’a toujours pas été contrôlé en Grèce. Alors que les effets du changement climatique se font ressentir un peu partout sur la planète, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié la première partie de leur rapport d’évaluation ce 9 août.

Réchauffement climatique : le GIEC publie un rapport alarmiste

Les êtres humains responsables du réchauffement climatique

Selon le rapport du GIEC (disponible en anglais), le constat est clair : les êtres humains sont les responsables du réchauffement climatique. Autrement dit, c’est l’une des premières fois que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat n’émet aucun doute quant à cette hypothèse.

Ainsi, selon le rapport, les changements climatiques vont s’accélérer au cours des prochaines décennies dans toutes les régions. Concrètement, en Europe, les périodes de canicule seront encore plus présentes. De même, les scientifiques prévoient une diminution des précipitations en été sur le pourtour méditerranéen.

Par ailleurs, le groupe d’experts intergouvernemental a travaillé sur plusieurs scénarios concernant les augmentations de température. Le plus optimiste prévoit une hausse moyenne des températures de 1,6 °C à moyen terme (2041-2060) pour un retour à + 1,4 °C à long terme (2081-2100). En revanche, le plus pessimiste estime que les températures augmenteront en moyenne de 2,4 °C à moyen terme et de 4,4 °C à long terme.

Une montée des eaux irréversibles selon le rapport du GIEC

D’après le rapport, le niveau de la mer devrait augmenter, d’ici 2050, de 10 à 25 cm supplémentaires et cela même si les émissions de gaz à effet de serre sont réduites. Selon les scientifiques, les événements climatiques extrêmes, comme des inondations, qui se produisaient jusqu’à présent une fois tous les 100 ans pourraient par conséquent avoir lieu tous les ans d’ici la fin du siècle.

Et dans le pire des scénarios, les experts estiment que le niveau de l’eau peut monter de 2 mètres supplémentaires d’ici 2100. Autrement dit, de nombreuses villes côtières pourraient être ensevelies.

De plus en plus de gaz à effet de serre rejeté

Malgré l’accord de Paris signé en 2015, qui prévoit notamment une réduction des émissions de gaz à effet de serre, les concentrations de ces gaz ont encore augmenté depuis le 5e rapport d’évaluation du GIEC, publié en 2014.

Ainsi, la concentration de CO2 dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevée depuis au moins 2 millions d’années. De même, les concentrations de méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, sont à un niveau record depuis 800 000 ans.

Pour mémoire, l’excédent de gaz à effet de serre libéré par les activités des êtres humains est responsable du réchauffement climatique.


Comment limiter le réchauffement climatique ?

La première partie de ce rapport très documenté qui est consacré aux changements climatiques liés aux émissions de gaz à effet de serre se veut alarmiste. Toutefois, les 234 experts qui ont validé le texte estiment qu’une réduction massive et rapide des émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2 et le méthane, pourrait avoir des conséquences bénéfiques d’ici 20 ans.

Par ailleurs, ce sixième rapport d’évaluation comprendra deux autres parties. La deuxième, dédiée à l’impact sur les écosystèmes, sera publiée en février 2022. Puis, la dernière partie qui sera axée sur les adaptations au changement climatique sortira en mars 2022.

En tout, ce rapport fera plus de 4 000 pages et permettra aux décideurs locaux et aux gouvernements de connaître les risques liés aux changements climatiques et de pouvoir prendre, par conséquent, des décisions fortes.