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Minimum vieillesse : certains retraités pourraient gagner en moyenne 205 € de plus par mois

Selon une étude de la DREES, près de la moitié des retraités potentiellement éligibles à l’ASPA ne demandent pas le minimum vieillesse.
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En France, le minimum vieillesse a été créé en 1956. Objectif : que les personnes âgées perçoivent un revenu minimum. Et cela se traduit à l’heure actuelle par le versement de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées). Toutefois, cette aide financière n’est pas automatiquement attribuée. Ainsi, pour en profiter, il faut obligatoirement demander cette allocation. Et de nombreux bénéficiaires potentiels ne font pas les démarches auprès de la MSA, de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, de la mairie ou du CCAS.

Minimum vieillesse : certains retraités pourraient gagner en moyenne 205 € de plus par mois

Près de la moitié des retraités éligibles ne demande pas le minimum vieillesse

Selon une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiée ce vendredi 20 mai, sur 646 800 personnes seules qui étaient potentiellement éligibles en 2016 à l’ASPA, seules 325 700 personnes ont touché l’allocation. Cela signifie que près de la moitié des retraités éligibles n’ont pas recours au minimum vieillesse.

À l’inverse, d’après cette étude, 21 100 retraités touchaient en 2016 l’ASPA alors qu’ils n’y étaient pas éligibles selon la méthodologie retenue par la DRESS. Mais cela peut être dû à « certaines approximations réalisées du fait des données disponibles », écrit la responsable de l’enquête, Pauline Meinzel.

Bon à savoir : pour estimer le non-recours de l’ASPA, Pauline Meinzel s’est servie des données fiscales des allocataires et de l’échantillon interrégimes de retraités.

En cas de recours, ils pourraient toucher en moyenne 205 € par mois

Et toujours d’après la DREES, s’ils effectuaient les démarches, ces non-recourants pourraient toucher 205 € par mois. Cependant, il s’agit d’une moyenne. En effet, le montant de l’ASPA dépend des ressources du retraité. En 2016, année de référence qui a servi pour cette étude, cette allocation était au maximum de 801 € par mois.

Autrement dit, les retraités ne percevant aucun revenu pouvaient la toucher en intégralité. Pour les autres, cette aide était calculée en effectuant la différence entre ces 801 € et les ressources du bénéficiaire. À titre d’exemple, un retraité gagnant 780 € par mois avait donc une allocation mensuelle de 21 €.

Qui sont les personnes éligibles qui ne font pas une demande d’allocation de solidarité aux personnes âgées ?

Mais d’ailleurs, qui sont ces retraités qui ne perçoivent pas l’ASPA alors qu’ils y sont potentiellement éligibles ? Il s’agit majoritairement de femmes (le taux de non-recours est de 52 % chez les femmes contre 44 % chez les hommes). Autres données à souligner : il diminue avec l’âge, les jeunes retraités ayant un taux de non-recours supérieur aux plus âgés, et il est important chez les personnes qui ont eu une carrière complète.

Cette étude montre également que plus les montants de l’ASPA sont faibles, plus le taux de non-recours est élevé : il est de 77 % pour des montants attendus inférieurs à 100 € par mois et descend jusqu’à 22 % pour des montants compris entre 500 € et 600 €. Cependant, le pourcentage remonte pour les montants supérieurs à 600 € et atteint même 43 % si l’allocation peut dépasser les 700 € par mois.

Enfin, dernier élément à noter : le non-recours est plus important chez les propriétaires (72 %) que chez les locataires (36 %).