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Poids lourds : le dispositif pour signaler les angles morts est désormais obligatoire

Depuis le 1er janvier 2021, certains véhicules lourds dont le poids excède 3,5 tonnes doivent obligatoire installer un autocollant pour signaler leurs angles morts.
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Un accident entre un poids lourd et une moto ou un cycliste peut avoir des conséquences dramatiques. Pour sensibiliser les utilisateurs de deux roues au manque de visibilité des bus et des camions, l’exécutif oblige, depuis le 1er janvier 2021, certains véhicules lourds à installer un dispositif de signalisation des angles morts.

Poids lourds : le dispositif pour signaler les angles morts est désormais obligatoire

Un dispositif qui ne concerne pas tous les poids lourds

Comme l’explique le décret paru au Journal Officiel le 17 novembre 2020, les véhicules dont le poids dépasse les 3,5 tonnes doivent poser sur les côtés et à l’arrière une signalisation qui matérialise la position des angles morts. Cette obligation ne s’applique pas aux véhicules agricoles et forestiers. Les camions d’intervention des services gestionnaires des autoroutes ou des routes à deux chaussés et qui n’opèrent pas dans les milieux urbains denses sont également écartés de cette exigence, tout comme les engins de service hivernal.

Selon l’arrêté, cette signalisation doit être installée à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,50 m au-dessus du niveau du sol. Ces stickers doivent avoir des dimensions particulières (25 cm de hauteur et 17 cm de largeur) et vont permettre de matérialiser les zones que le chauffeur ne voit pas depuis la cabine. Ces autocollants qui montrent dans la partie jaune les angles morts doivent être placés de « manière visible en toute circonstance ». Les véhicules qui ont mis un dispositif non conforme avant le 31 mars 2021 vont bénéficier d’une période transitoire de 12 mois pour se mettre en conformité.

Une obligation qui ne satisfait pas tout le monde

Mais cette nouvelle mesure ne plait pas forcément aux transporteurs routiers. La FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers) a écrit à la Commission européenne pour s’opposer « au caractère obligatoire » de ces stickers, nommant une réglementation qui, selon elle, est incompatible « avec les lois européennes ». La Fédération parle d’un « calendrier irréaliste » en regrettant que le décret n’ait été publié que le 19 novembre 2020 avec une mise en application moins de 2 mois plus tard. Elle déplore également l’« absence d’étude » prouvant l’amélioration de la sécurité.

De son côté, l’OTRE (Organisations des Transports Routiers Européens) met en avant le manque de « concertation avec les professionnels de la route et leurs représentants » pour une mesure jugée « inefficace, voire risible ».

Pourtant ces transporteurs routiers disent qu’ils vont respecter la loi et installer ces stickers sur leurs véhicules. En cas de non-respect, ils risquent une amende de 135 €.