Quels sont les nouveaux mots du dictionnaire en 2024 ?
Quels sont les heureux élus ? Alors que 150 nouveaux mots font leur entrée respective dans les éditions 2024 du Petit Larousse et du Petit Robert, tour d’horizon de ces quelques nouveautés.
Des nouveautés qui font la part belle à la crise sanitaire mais aussi à l’environnement
Comme pour les éditions 2023, parmi ces nouveaux mots, on retrouve toujours des références à la crise sanitaire, mais aussi au féminisme. Ainsi, le Petit Larousse intègre le mot « covidé », une personne « atteinte de Covid-19 », « flexoffice », soit « un bureau nomade », alors que dans Le Petit Robert, on retrouve « complosphère », terme qui désigne des personnes participant « à la diffusion des idées » qui sont jugées « complotistes sur Internet » et « mégenrer », qui signifie le fait d’attribuer « un genre » à une personne « dans laquelle elle ne se reconnaît pas ».
Autre tendance : les mots liés à l’environnement. La « mégabassine » (un vaste réservoir d’eau utilisé pour l’irrigation), les « zones à faible émission » (zone dans laquelle la circulation des véhicules est restreinte), l’« écoanxiété » (être anxieux en raison d’un sentiment d’impuissance face aux problématiques environnementales) et le « réensauvagement » (le fait de rendre aux écosystèmes leur caractère sauvage pour protéger l’environnement) font partie des nouveaux du dictionnaire 2024.
Par ailleurs, certaines entrées font référence à l’alimentation. Ainsi, lorsque vous lirez sur une carte « bibimbap », vous saurez désormais qu’il s’agit d’une spécialité coréenne et que vous mangerez de la viande, des légumes sautés, du riz et en règle général un œuf au plat. En revanche, si vous optez pour un « mochi », c’est un « petit gâteau » qui vient du Japon et vous dégusterez une « pâte de riz gluant » qui est la plupart du temps « fourré ou aromatisé de pâte de haricots rouges ».
« Crush », « home staging » ou encore « métavers » font aussi leur entrée
Certains nouveaux termes concernent aussi les nouvelles technologies : « métavers », cet « univers virtuel » dans lequel les « utilisateurs sont représentés par des avatars » et qui offre « une expérience immersive et interactive » ou encore « minage », soit le fait de « valider un ensemble de transactions faites en cryptomonnaie, avant l’inscription sur une blockchain » et de percevoir en contrepartie « une rémunération ».
Et s’il est impossible d’être exhaustif, soulignons également que ces dictionnaires comportent désormais certaines expressions couramment utilisées par les jeunes Français, comme « ghoster » (lorsque l’on ne donne plus de nouvelle à un proche), « crush » (ce terme désigne une personne qui nous attire), « PLS » (lorsque l’on se sent mal), ou « malaisant » (quelque chose qui suscite de la gêne), ainsi que certains anglicismes comme « home staging » qui permet de mettre en valeur un bien immobilier pour aider à le vendre.
Enfin, parmi ces nouveautés se trouvent quelques personnalités. Hervé Le Tellier et Karine Viard se trouvent désormais dans le Petit Larousse. En revanche, dans Le Petit Robert, vous pouvez trouver Charles III, Élisabeth Borne ou encore Geneviève Fraisse.
Comment un mot intègre-t-il le dictionnaire ?
En permanence, il y a de nouveaux mots employés. Alors, quels sont les critères à respecter pour entrer dans le dictionnaire ? Comme l’explique Le Petit Robert sur son site, leurs « choix sont guidés par 3 principaux critères » : le mot doit être fréquemment utilisé, dans des types de discours variés (littérature, presse, réseaux sociaux, etc.) et être pérenne, c’est-à-dire durer dans le temps.
De son côté, Carine Girac-Marinier, la directrice du département dictionnaires et encyclopédies des éditions Larousse indique au Figaro que ces nouveaux mots doivent coller « à notre époque » et avoir « dépassé le phénomène de mode ». « Certains mots peuvent rester en observation pendant 2 ou 3 ans (avant de pouvoir entrer dans le dictionnaire), car ils sont liés à l’actualité et que peut-être ils peuvent faire l’objet d’un effet de mode », a-t-elle précisé sur BFM TV.
D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.