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Tritium : Une substance radioactive détectée dans l'eau du robinet

L’Acro (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest) s’inquiète de la présence de Tritium dans l’eau du robinet, provenant des rejets des centrales nucléaires. Le point dans cet article.
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La présence de Tritium a été détectée dans l’eau du robinet alimentant 6,4 millions de Français. Cette substance radioactive qui provient des centrales nucléaires fait effet de « lanceur d’alerte » selon l’Acro et doit inciter les autorités à se poser la question de l’alimentation des populations en eau potable en cas d’accident nucléaire.

Tritium : Une substance radioactive détectée dans l’eau du robinet

Les seuils de Tritium détectés sont en deçà des normes sanitaires

Bien que les valeurs détectées dans l’eau sur des relevés de 2016-2017 soient en deçà des limites imposées par les autorités sanitaires, l’Acro estime que la présence de Tritium ne doit pas être prise à la légère. Le Tritium, c’est l’hydrogène radioactif rejeté par les centrales nucléaires.

268 communes subissent cette « contamination », dont 122 communes d’Île-de-France et de « grandes agglomérations » comme Orléans, Blois, Tours, Angers et Nantes. Au total, cela représente « 6,4 millions de personnes » qui absorbent du Tritium via l’eau du robinet.

Les « données » analysées par l’Acro ont été « fournies par le ministère de la Santé », a précisé le laboratoire situé près de Caen.

Des risques élevés en cas d’accident nucléaire

Les accidents au sein des centrales nucléaires arrivent : Tchernobyl, Fukoshima. L’Acro considère « le tritium [comme] “un lanceur d’alerte” : en cas d’accident grave sur une des centrales nucléaires sur la Seine, la Vienne, ou la Loire, il n’y aura pas que le tritium rejeté et ce sont des millions de personnes qui risquent d’être privées d’eau potable », explique le laboratoire dans son communiqué.

Si un accident nucléaire survenait, les autorités n’ont pour le moment pas de solution à apporter concernant l’alimentation en eau potable des personnes résidant dans les zones géographiques touchées. « Comment les autorités vont-elles faire pour assurer les besoins vitaux de ces personnes ? Aucun plan n’est disponible pour le moment. »

L’Acro insiste pour que ce risque soit pris en compte dans la planification des plans « ORSEC eau potable » qui devraient être opérationnels au plus tard le 31 décembre 2020. L’association demande également à ce que ces dispositions puissent être consultées par tous.

L’Acro demande plus de contrôle de l’eau dans les petites communes

La fréquence des contrôles effectués sur l’eau potable dépend du volume distribué. En conséquence, l’eau de certaines petites communes n’est analysée que tous les 5 ans, ce que l’association estime très insuffisant.

Elle demande donc à ce que des tests soient effectués au moins 1 fois par an, indépendamment du nombre d’habitants.