Passées À venir

Inflation : le prix de l'eau du robinet augmente à son tour

+ 4 % à Paris, + 9,5 % à Roubaix, + 10 % en moyenne à Clermont-Ferrand… De nombreuses communes ont voté une hausse du prix de l’eau du robinet.
Sommaire

Après le carburant, l’électricité, le gaz ou encore les denrées alimentaires, l’eau du robinet est devenue plus chère dans de nombreuses communes depuis ce 1er janvier 2023. D’ailleurs, certains habitants vont voir leur facture d’eau flamber : jusqu’à + 30 %.

Inflation : le prix de l’eau du robinet augmente à son tour

Pourquoi le prix de l’eau augmente-t-il ?

Première raison de cette hausse du prix de l’eau : l’augmentation des factures d’électricité. En effet, les stations de pompage de l’eau sont très énergivores. À titre d’exemple, « en 2022, on a constaté au minimum 80 000 € de dépenses supplémentaires d’électricité », explique à Actu.fr, Jacques Enos, maire de Morainville-Jouveaux (Eure).

De plus, comme le précise Le Parisien, le chlore, le charbon actif et les autres produits nécessaires au traitement de l’eau ont également flambé, de 10 à 30 %.

Enfin, certaines communes mettent en avant des investissements conséquents. À Clermont-Ferrand, 39 millions d’euros vont ainsi être investis en assainissement cette année. Cette augmentation du prix de l’eau du robinet est donc nécessaire pour « maintenir un haut niveau d’investissement, plus que jamais nécessaire pour faire face aux défis parmi les plus critiques du dérèglement climatique », explique la Métropole dans un communiqué.

De combien les tarifs de l’eau du robinet vont-ils grimper ?

À la différence de l’électricité et du gaz, les Français ne peuvent pas choisir leur fournisseur d’eau. En effet, ce sont les collectivités territoriales qui décident du mode de distribution de l’eau potable. Pour être précis, soit elles vont le déléguer à une entreprise privée (GDF Suez, Saur, Veolia) ou assurer directement cette distribution sous la forme d’une régie publique. De même, le prix de l’eau du robinet est directement fixé par la commune.

Ainsi, à Paris, la hausse sera de 4 %, pour atteindre 3,84 € TTC/m3, hors abonnement. Dans la métropole de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), le prix moyen global passe de 3,29 € TTC/m3 à 4,06 € TTC/m3, soit une hausse d’environ 23 %. Toutefois, comme le précise Le Parisien, la hausse est comprise entre 2 % et 30 % selon les communes. De même selon le quotidien, les factures ont grimpé de 9,5 % à Roubaix (Nord), de 11 % à Thouars (Deux-Sèvres) ou encore de 6,2 % dans l’agglomération du Cotentin (Manche). De son côté, Actu.fr indique une hausse moyenne de 7,75 % à Morainville-Jouveaux (Eure).

Pour rappel, en tout, selon Veolia, il existe 10 000 tarifs différents en France. Notons que le tarif moyen en France du prix de l’eau potable est de 4,30 € TTC/m3.

Hausse des factures d’eau : certaines communes demandent une aide de l’État

Selon Le Parisien, plusieurs associations d’élus ont demandé ces dernières semaines une aide de la part de l’État ou que le gouvernement leur permette de puiser dans leur budget général. Objectif : éviter que les factures d’eau des usagers ne flambent trop.

De son côté, Élisabeth Borne, la Première ministre avait évoqué il y a quelques jours un plafonnement des tarifs de l’électricité pour les structures de gestion de l’eau. « Nous attendons plus de visibilité sur ce plafonnement, qui passerait par décret », indique au Parisien Christophe Vial, le vice-président de la métropole de Clermont-Ferrand en charge du cycle de l’eau.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.