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Universités : une capacité d'accueil divisée par deux

Dans les zones d’alerte renforcée et d’alerte maximale, les établissements d’enseignement supérieur sont tenus de limiter leur capacité d’accueil afin d’endiguer la propagation de l’épidémie. Quelles sont les conséquences pour les étudiants ?
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Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en accord avec le Premier ministre, s’est prononcée sur la situation des établissements d’enseignement supérieur, devenue alarmante avec la multiplication des clusters. Réduire la capacité d’accueil, telle est la mesure instaurée pour y remédier. Le but est alors de limiter les contacts entre les étudiants tout en assurant la continuité pédagogique.

Universités : une capacité d’accueil divisée par deux

Une jauge à 50 %

La rentrée est synonyme d’amphithéâtres bondés et d’étudiants se pressant dans couloirs. Face à une telle affluence et au difficile maintien de la distanciation, la ministre a annoncé dans un communiqué de presse le 5 octobre 2020 une diminution de moitié de la capacité d’accueil. Le même jour, le recteur de l’académie parisienne a confirmé cette mesure, qui s’applique à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur d’Île-de-France dès le mardi 6 octobre. Les autres universités en zone d’alerte renforcée ou maximale, notamment à Aix-Marseille, Lyon ou encore Bordeaux, y sont également soumises.

Salles de cours, bibliothèques, espaces de restauration, tous ces lieux ont désormais une jauge limitée à 50 %. De nombreux établissements avaient anticipé la restriction en favorisant le distanciel dans certains cours pour désengorger les amphithéâtres.

Comment s’organisent les établissements d’enseignement supérieur ?

Si les étudiants sont d’ores et déjà dans l’obligation de porter un masque, quels sont les autres changements induits par cette restriction ? Certaines universités ont décidé d’assurer les formations à distance en totalité pendant plusieurs semaines. Pour d’autres, le parti pris est l’hybridation entre cours à distance et en présentiel, avec la formation de groupes de travail qui alternent toutes les semaines. Dans les salles, la moitié des étudiants est donc présente et l’autre moitié suit le cours à distance. Une attention particulière est accordée aux étudiants en première année, puisqu’ils n’entament pas leurs études supérieures dans les meilleures conditions. Il revient aux chefs d’établissements et au recteur de l’académie de réaliser un point quotidien pour suivre de près la situation et améliorer les conditions d’études. En ce qui concerne les bibliothèques universitaires, l’application Affluences permet de connaître la place disponible en temps réel.

Outre les cours, les moyens techniques et humains sont multipliés pour venir en aide aux étudiants. Cela se traduit par l’achat de matériel informatique destiné à pallier la fracture numérique. De plus, un accompagnement est possible sous la forme de cellules d’écoute afin de lutter contre l’isolement et le décrochage scolaire.