Covid-19 : après la Martinique et la Réunion, le confinement est de retour en Guadeloupe
La nouvelle a fait l’effet d’un coup de massue pour les habitants comme pour les touristes de trois territoires ultramarins confrontés à de nouvelles mesures de restriction. Commerces, déplacements, attestations… Faisons le point sur le confinement mis en place en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.

Une situation catastrophique en Guadeloupe
La situation s’est nettement dégradée en Guadeloupe. Au dimanche 1er août 2021, le nombre de nouveaux cas s’élevait à 3 123, alors que 1 764 cas avaient été recensés le vendredi 30 juillet. Le taux d'incidence est de 828 cas pour 100 000 habitants, contre 287 pour 100 000 une semaine plus tôt. « On est rentré dans une phase extrêmement difficile », a alerté le préfet de Guadeloupe. Afin d’endiguer cette vague de contamination, des mesures jugées « indispensables » ont donc été prises.
#COVID19Au 1/8/21, la situation s’est dégradée très fortement avec 3123 nouveaux cas
— Préfet de Guadeloupe (@Prefet971) August 2, 2021
Dans cette perspective, après consultation des élus & des représentants du milieu socio-économique, le préfet a décidé la mise en place d’un confinement ré-évaluable #Guadeloupe pic.twitter.com/eFnS9yhCJf
Un nouveau confinement en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion
Face à la flambée de l’épidémie de Covid-19, le préfet de la Guadeloupe, Alexandre Rochatte, avait annoncé le reconfinement de l’île. Il a débuté le mercredi 4 août à 20 heures et devait s'appliquer pendant au moins trois semaines. Il était accompagné d’un couvre-feu, instauré entre 20 heures et 5 heures. Durant la journée, les déplacements étaient limités à un rayon de 10 km autour du domicile. Mais en raison d'une reprise épidémique forte, le préfet s'est résolu à un nouveau tour de vis ce mercredi 11 août. À partir de vendredi 13 août, les déplacements seront réduits à 5 km autour du domicile, et non plus 10. Pour se rendre au-delà de cette limite, les habitants devront justifier d’un motif impérieux et posséder une attestation de déplacement. Le couvre-feu sera, quant à lui, étendu et commencera dès 19 heures, au lieu de 20 heures.
Les commerces non essentiels, qui jusqu'ici pouvaient ouvrir avec une jauge de 8 mètres carrés par client, devront fermer leurs portes. Seuls les commerces jugés indispensables, soit les commerces alimentaires, les pharmacies, les magasins d'informatique ou les ateliers automobiles, pourront accueillir leurs clients. De même, les lieux de loisirs et de culture (cinémas, musées, etc.) seront également fermés. Il sera interdit d'accéder aux plages, sauf pour les activités sportives pratiquées dans la limite de 5 km. Enfin, les manifestations festives organisées au cours du mois d’août, en particulier les fêtes patronales, sont toutes annulées ou reportées.
La situation n’étant guère meilleure en Martinique, un confinement strict a été décrété le mardi 10 août pour au moins trois semaines. Le couvre-feu, qui était en vigueur à partir de 21 heures, est avancé à 19 heures. Les restrictions de déplacement ont également fait leur grand retour avec une limite fixée à 1 km. En outre, tous les commerces non essentiels sont eux aussi fermés, de même que les hôtels. L’accès aux plages est là aussi interdit.
Dernière île concernée par un énième confinement : la Réunion. Depuis le samedi 31 juillet, seuls les déplacements dans un périmètre de 10 km autour du domicile sont autorisés. Attention, ce rayon passe à 5 km le dimanche. Le couvre-feu se veut plus strict, débutant dès 18 heures pour s’achever à 5 heures. Comme en Martinique, les commerces ont la possibilité d’accueillir leurs clients dès lors que ces derniers portent le masque en permanence. Les regroupements festifs sont également proscrits.
Les attestations de déplacement sont de retour
Les attestations de déplacement sont une nouvelle fois de retour. Obligatoire en cas de déplacement pendant le couvre-feu, elle est également de rigueur en Guadeloupe et en Martinique pendant la journée pour toute sortie au-delà de 5 ou 1 km. Par ailleurs, le détenteur de l’attestation de déplacement dérogatoire doit justifier d’un motif impérieux.
Pour rappel, les motifs considérés comme impérieux sont les suivants :
- se rendre sur son lieu de travail ;
- effectuer des achats de première nécessité ;
- un rendez-vous avec un professionnel de santé ;
- un motif familial impérieux, notamment l’assistance à une personne vulnérable ou la garde d’enfants ;
- le transit vers un aéroport ;
- une convocation judiciaire ou administrative ;
- un déménagement ;
- un déplacement pour participer à une mission d’intérêt général ;
- sortir son animal de compagnie, dans un rayon maximal d'un kilomètre autour du domicile.
À la Réunion, l’attestation n’est pas nécessaire pour se déplacer durant la journée. Seuls un justificatif de domicile et une pièce d’identité seront demandés.
L’absence d’attestation lors d’un contrôle des forces de l’ordre sera sanctionnée par une amende de 135 euros.
La France métropolitaine risque-t-elle de se reconfiner ?
Si le variant Delta, plus contagieux, représente toujours une menace, la vaccination progresse en France. Tant et si bien que l’exécutif espère atteindre 50 millions de primo-vaccinés fin août. Or, la vaccination est l’arme sur laquelle reposent les espoirs d’un retour à la normale.
En outre, le gouvernement français compte sur l’instauration du pass sanitaire dans de nombreux lieux accessibles au public. Il est entré en vigueur le lundi 9 août, après la validation du Conseil constitutionnel.