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Devenir bénévole dans une association

Qu'est-ce qu'un bénévole et qui peut le devenir ? Comment concilier travail et bénévolat ? Comment acquérir des droits à la formation ?
Sommaire

Selon une récente enquête de France Bénévolat, il y aurait aujourd'hui plus de 13 millions de bénévoles en France au sein des associations. L'engagement bénévole est pratiquement stable depuis quelques années. Alors si vous aussi, vous souhaitez mettre vos compétences et votre temps libre au profit des autres, nous vous aidons ici à y voir plus clair. Dans cette démarche, informez-vous sur le statut de bénévole, les dispositifs vous permettant de concilier activité professionnelle et bénévolat puis, les droits à la formation que vous pouvez acquérir au titre de cette activité.

Devenir bénévole dans une association



Devenir bénévole : un engagement volontaire

Selon le Conseil économique et social, « est bénévole toute personne qui s'engage librement pour mener une action non salariée en direction d'autrui, en dehors de son temps professionnel et familial ».

Le bénévolat se distingue donc du salariat. Ainsi, aucune rémunération ne peut être perçue par le bénévole. En revanche, il peut être remboursé des frais occasionnés pour le compte de l'association.
Par ailleurs, s'agissant d'un engagement volontaire, le bénévolat n'est encadré par aucun contrat de travail. Le bénévole peut décider librement du temps qu'il souhaite consacrer à cette activité et de mettre fin à son engagement quand il le souhaite. Toutefois, il se doit de respecter les statuts de l'association auprès de laquelle il s'engage.

Le bénévolat : une activité accessible à tous

Toute personne peut devenir bénévole, quel que soit son origine, son sexe, son âge, sa situation économique ou professionnelle.
Ainsi, peuvent être bénévoles des jeunes, des actifs, des demandeurs d'emploi ou encore des séniors.

Trouver une mission de bénévolat

Les associations disposent généralement d'un site internet sur lequel elles diffusent leurs offres de mission. Nous vous invitons à les consulter.
Par ailleurs, des sites internet tels que France Bénévolat ou Tous Bénévoles vous permettent de rechercher des offres en fonction du domaine d'activité et de la localisation.




Concilier bénévolat dans une association et activité professionnelle

Le Code du travail prévoit plusieurs dispositifs permettant aux actifs de s'absenter de leur lieu de travail pour exercer leur activité de bénévolat.

Le congé d'engagement associatif

Tout salarié ou agent de la fonction publique exerçant une fonction d'élu dans un organe de direction d'association, de dirigeant d'association ou d'encadrant associatif peut demander un congé d'engagement associatif. Ce dispositif leur permet de bénéficier de 6 jours de congé par an pour exercer leurs fonctions. Généralement, ce congé n'est pas rémunéré. Toutefois, un accord de branche ou d'entreprise peut prévoir le maintien de la rémunération.

Le congé de représentation

Les représentants bénévoles d'association, qu'ils soient salariés ou agents publics, peuvent demander un congé de représentation. Ce dispositif leur permet de bénéficier de 9 jours de congé par an pour représenter leur association à des instances consultatives ou non. Dans ce cadre, l'employeur peut décider de maintenir totalement ou partiellement la rémunération du salarié. Dans le cas contraire, le salarié pourra percevoir une indemnité forfaitaire de la part de l’État ou de la collectivité territoriale.

Le congé de solidarité internationale

Les salariés ayant une ancienneté de plus de 12 mois au sein de leur entreprise peuvent demander un congé de solidarité internationale. Ce dispositif leur permet de s'absenter pendant une durée de 6 mois pour effectuer une mission bénévole à l’étranger pour le compte d'une association humanitaire. Il s'agit ici d'un congé non rémunéré durant lequel le contrat de travail du salarié est suspendu. Il conserve toutefois son ancienneté. Au terme de cette mission, le salarié pourra réintégrer son poste au sein de son entreprise.

Le congé solidaire

Les salariés ou agents des collectivités peuvent demander un congé solidaire. Ce dispositif leur permet, durant leurs congés personnels, d'effectuer une mission de bénévolat d'une durée de 2 à 3 semaines. L'entreprise peut éventuellement prendre en charge une partie voire la totalité des frais de mission.

Le congé sabbatique ou la disponibilité

Les fonctionnaires ou salariés peuvent respectivement demander à prendre une disponibilité ou un congé sabbatique. Ces dispositifs leur permettent de réaliser un projet personnel pendant un certain temps. Ces congés peuvent être destinés à effectuer des missions de bénévolat. Durant cette période, les salariés ne sont pas rémunérés et leur contrat de travail est suspendu. Ils reprendront leurs fonctions ou un poste équivalent au terme de cette période.

L'utilisation des jours de réductions du temps de travail (RTT)

Les journées de RTT peuvent également être utilisées pour faire du bénévolat. Les modalités en sont définies par les différents accords collectifs, les accords d'entreprise ou les conventions collectives.

Les droits à la formation acquis par un bénévole

Tout engagement citoyen, qu'il s'agisse de bénévolat, de volontariat, de service civique, ou de réserve, peut vous permettre dans certains cas d'acquérir 240 euros de formation supplémentaires dans le cadre de votre CEC (compte engagement citoyen).

En ce qui concerne les activités bénévoles, seules celles exercées depuis le 1er janvier 2017 peuvent donner lieu à des heures de formation. Par ailleurs, cela n'est possible que pour les dirigeants bénévoles et les encadrants bénévoles. Enfin, ils doivent pour cela avoir effectué, au cours d'une année, 200 heures au profit d'une ou plusieurs associations et au moins 100 heures au sein d'une même association.