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Allergie à l'ambroisie : quels sont les symptômes et les risques pour la santé ?

Dès la mi-août jusqu’à mi-septembre, l’ambroisie atteint son pic de pollinisation, engendrant bon nombre d’allergies. Découvrez les symptômes et traitements.
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En France, 6 à 12 % de la population serait allergique à l’ambroisie. Cette plante, présente dans les vallées du Rhône et de la Loire, atteint normalement son pic de pollinisation entre la mi-août et la mi-septembre. Or, les fortes chaleurs ont accéléré la donne cette année et les premières victimes ressentent déjà les effets néfastes des pollens sur leur santé.

Allergie à l’ambroisie : quels sont les symptômes et les risques pour la santé ?

Qu’est-ce que l’ambroisie ?

Au terme de la Seconde Guerre mondiale, l’ambroisie a fait son apparition en France. Originaire d’Amérique du Nord, cette plante qui forme des buissons pouvant atteindre jusqu’à 2 mètres de hauteur est tristement célèbre pour son pouvoir allergisant.

Son pollen, très résistant, a d’ailleurs traversé les mers sur les vêtements des soldats américains, qui l’ont portée jusqu’aux vallées du Rhône et de la Loire, où elle sévit encore de nos jours.

Une plante dont les pollens sévissent de la mi-août à la mi-septembre

Chaque année, à la mi-août, des millions de personnes voient apparaître les symptômes évocateurs de l’allergie à l’ambroisie. Depuis 2017, cette plante est d’ailleurs classée comme étant une « espèce dont la prolifération constitue une menace pour la santé humaine ». Durant les périodes où l’ambroisie sévit, la métropole du Grand Lyon informe les citoyens sur le taux de pollens dans l’air, afin d’éviter des sorties aux personnes les plus fragiles.

Quels sont les symptômes d’une allergie à l’ambroisie ?

Car si les symptômes d’une allergie à l’ambroisie restent classiques :

  • nez bouché, éternuements, rhume ;
  • conjonctivite, démangeaisons oculaires…

Les personnes atteintes d’asthme, d’eczéma, d’urticaire ou d’autres maladies pulmonaires peuvent, en plein pic de pollinisation, être victimes d’une allergie sévère entraînant des difficultés à respirer dès lors que 5 grains de pollen d’ambroisie circulent dans l’air.


Existe-t-il des traitements contre l’allergie à l’ambroisie ?

Si pour l’heure, la France n’a toujours pas déployé de médicament de désensibilisation à l’ambroisie, il est possible, lorsque les symptômes sont trop contraignants, de faire pratiquer par un allergologue une désensibilisation à l’aide d’allergènes préparés spécialement pour l’individu (APSI).

Des prescriptions en pagaille dès la mi-août

Aussi, certains corticoïdes et antihistaminiques peuvent être prescrits pour passer ce cap de pollinisation de l’ambroisie un peu plus sereinement. En complément de collyres et de sérums physiologiques, ces médicaments réussissent à réduire les symptômes d’une personne qui présente une allergie standard aux pollens issus de l’ambroisie.

Des gestes pour réduire les symptômes

Pour éviter d’être en contact avec les pollens de l’ambroisie et d’en ressentir les effets, quelques règles sont à prendre en compte lorsque vous vivez dans les vallées du Rhône ou de la Loire, en août et septembre :

  • tenez-vous informé du taux de pollens dans l’air en suivant les bulletins d’alerte de votre région ;
  • étendez votre linge à l’intérieur plutôt que dehors ;
  • ne sortez pas les cheveux humides ;
  • aérez votre maison tôt le matin et tard le soir ;
  • changez de vêtements lorsque vous rentrez chez vous.
Allergie à l’ambroisie : quels sont les symptômes et les risques pour la santé ?

Quels sont les coûts liés à la prolifération de cette plante ?

En plus de constituer une véritable atteinte aux personnes fortement allergiques aux pollens, la prolifération de l’ambroisie engendre des frais astronomiques, du mois d’août au mois de septembre. Outre les médicaments qui doivent être prescrits à ceux qui présentent des symptômes gênants, la CPAM doit aussi financer de multiples arrêts maladie chaque année. Ces dépenses sont estimées à environ 200 millions d’euros par an et ne cessent de s’accroître, tout comme les zones infestées.

Quels moyens sont mis en œuvre pour lutter contre cette plante allergène ?

Pour réduire les risques sanitaires et financiers, le gouvernement incite la population à arracher l’ambroisie qui infeste les jardins et à signaler sur cette plateforme les lieux où les buissons sont trop nombreux pour être pris en charge par un particulier.

Les agriculteurs ont pour consigne de gérer, eux aussi, leurs parcelles contaminées, tandis que les collectivités locales sont priées de nommer un garant, chargé de lutter contre la prolifération de l’ambroisie au sein des communes.