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Logement : comment prévenir les allergies ?

Les intérieurs véhiculent de nombreux germes allergènes. Découvrez les bons gestes à adopter pour purifier l’air dans son logement et ainsi prévenir les allergies respiratoires.
Sommaire

Contrairement aux idées reçues, l’air intérieur est en moyenne cinq fois plus pollué que l’air extérieur. De nombreux germes allergènes circulent dans nos logements, sans parler des polluants chimiques présents dans notre mobilier ou dans les produits d’entretien que nous utilisons. Cette pollution intérieure présente partout chez nous est à l’origine de nombreuses allergies respiratoires. Pour les personnes les plus sensibles, elle peut même évoluer vers des maladies respiratoires sérieuses comme l’asthme.

Découvrez dans cet article quelles sont les principales substances allergènes présentes dans nos habitations, comment les mesurer, et surtout quels sont les bons gestes à adopter pour prévenir les allergies dans son logement.

Logement : comment prévenir les allergies ?



Quels types d’allergènes ?

De nombreux allergènes, naturels ou chimiques, sont présents dans nos habitations et sont responsables de la pollution de l’air que nous respirons. Sachant que nous passons 80 % de notre temps dans des espaces clos, il est important de connaître les principaux germes qui existent afin de s’en prémunir efficacement.

Les allergènes dits naturels

Les allergènes naturels les plus connus sont sans nul doute les acariens. Ces bêtes microscopiques, invisibles à l’œil nu sont responsables de la plupart des allergies respiratoires. Ils se nourrissent de moisissure et vivent dans les coins chauds et humides de nos maisons et appartements.

On les retrouve dans la literie, le linge de maison, les tapis, les canapés, mais aussi dans les peluches des enfants. Attention donc à les nettoyer de manière régulière.

Mais on retrouve également d’autres germes allergènes dont on n’a pas toujours connaissance :

  • la moisissure, souvent présente dans nos cuisines et nos salles de bain. Ces champignons microscopiques se développent dans les endroits humides et certains peuvent même être toxiques ;
  • les poils, plumes et la salive de nos animaux de compagnie, qui peuvent rester incrustés dans les recoins de nos maisons et stagner pendant plusieurs mois ;
  • les déjections de blattes et de cafards, qui peuvent se développer dans les aliments, nos poubelles ou encore dans nos conduits d’aération ;
  • les plantes d’intérieur. On l’ignore trop souvent, mais les tiges et les feuilles des plantes contiennent de puissants germes allergènes, ainsi que dans le pollen.

Les polluants chimiques

En plus des germes qui se développent de manière naturelle dans nos habitations, nous utilisons aussi un certain nombre de produits et de matériaux qui contiennent de forts polluants chimiques. À terme, ces polluants peuvent provoquer des allergies respiratoires et cutanées plus ou moins graves.

Le premier polluant chimique qui se retrouve dans nos maisons, c’est le tabac. Les substances toxiques que contiennent les cigarettes sont responsables de nombreuses irritations respiratoires et maladies.

On retrouve aussi les composés organiques volatils (COV), qui sont des substances chimiques présentes dans les peintures, le vernis des meubles, les produits ménagers ou encore certains désodorisants.

Les chauffages, chaudières à gaz et les cheminées dégagent également des substances polluantes et dangereuses sur le long terme comme le monoxyde de carbone. Surtout si elles sont mal entretenues.

Enfin, l’air extérieur pollué vient dégrader la qualité de notre air intérieur par le biais des particules fines qui s’infiltrent dans nos logements.




Mesurer la pollution de l’air dans son intérieur

En cas d’allergies respiratoires, de sensibilité accrue, ou même seulement pour prévenir tous ces risques, il est conseillé de mesurer l’air dans son intérieur de manière régulière.

Cela est d’autant plus vrai si vous avez des animaux de compagnie, ou si vous découvrez des traces de moisissures récurrentes dans certaines pièces de votre maison.

Il existe de nombreux tests disponibles en pharmacie ou dans les grandes surfaces spécialisées, qui vous permettent de détecter la présence de germes allergènes et même d’évaluer la quantité d’acariens présents chez vous.

Le plus souvent, ce sont des capsules à placer dans les pièces pendant un certain temps afin de mesurer la pollution intérieure. Mais il existe aussi des kits pour effectuer des prélèvements et constater le niveau de dangerosité des moisissures.

Vous pouvez également faire appel à des spécialistes si vous soupçonnez la présence de polluants dangereux comme le radon (substance toxique responsable dans de nombreux cas du développement de cancers du poumon).

Les bons gestes à adopter pour prévenir les allergies dans son logement

Même si on est tous soumis à la pollution de l’air dans nos intérieurs, ce n’est pas une fatalité. Il existe de nombreux gestes à adopter afin de purifier son logement et éviter les allergies respiratoires.

Choisissez les bons matériaux et les bons produits

Le premier conseil à adopter, c’est de choisir les bons matériaux pour votre literie, votre linge de maison, mais aussi votre mobilier.

Pour se prévenir des acariens présents dans les matelas et le linge de lit, privilégiez les matériaux synthétiques aux couettes en plume. Optez également pour des oreillers et des housses spéciales anti-acariens.

Lavez votre linge et vos serviettes à plus de 60°C en machine pour éliminer toute trace d’acariens.

Pour vos meubles, faites attention aux composants des peintures et vernis qui les recouvrent et à leur degré de toxicité. De même pour les produits d’entretien : choisissez-les à base d’ingrédients naturels, et n’hésitez pas à nettoyer à la javel les surfaces recouvertes de moisissure.

Aérez votre intérieur

Il est conseillé d’aérer son logement au moins une fois par jour, pendant quinze minutes. Mais l’idéal est de l’aérer au moins deux fois, matin et soir.

Cela vous permet de renouveler l’air et d’évacuer les germes allergènes qui sont soulevés notamment lorsqu’on fait le ménage.

Équipez-vous d’un purificateur d’air

Si vous souffrez d’allergies respiratoires ou si vous avez des gênes, vous pouvez également vous équiper d’un purificateur d’air.

Ces appareils, le plus souvent placés dans les chambres, permettent d’assainir l’air que nous respirons et de détruire une grande partie des polluants aggravants.

Pensez à la désensibilisation

Enfin, si vous avez de fortes allergies, par exemple aux poils d’animaux ou aux acariens, vous pouvez prendre rendez-vous chez un allergologue pour vous faire désensibiliser.

Ce procédé consiste à s’injecter des petites doses du produit allergène, afin d’en réduire les effets négatifs et habituer l’organisme. À plus ou moins long terme, la désensibilisation permet à l’individu de tolérer le germe responsable de son allergie.

C’est une solution particulièrement adaptée si vous souffrez d’asthme ou si vous avez une gêne permanente.