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Carburants : pourquoi le gouvernement ne veut pas de nouvelle ristourne ?

Les prix à la pompe continuent de grimper, dépassant dans certaines stations les 2 euros. Toutefois, le gouvernement n’envisage pas de nouvelle ristourne.
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La rentrée n’a rien changé : les prix à la pompe continuent de grimper. À titre d’exemple, selon le ministère de la Transition écologique, le litre de gazole coûtait en moyenne 1.8817 euro la semaine du 8 septembre, soit 20 centimes d’euro de plus que fin juin. Concernant le SP 95-E10, la hausse est de 13 centimes pour atteindre en moyenne 1,9359 euro. Enfin, le litre de sans-plomb 98 affichait en moyenne 2,0043 euros, et celui du sans-plomb 95, 1,9617 euro.

Carburants : pourquoi le gouvernement ne veut pas de nouvelle ristourne ?

Des remises sur les carburants seraient « une triple aberration », selon Bruno Le Maire

Toutefois, malgré ce constat, le gouvernement ne souhaite pas remettre en place une remise sur les carburants. La raison ? Ce serait une « triple aberration », a rappelé sur France Info, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie ce jeudi 7 septembre. « C’est d’abord, une aberration écologique. Vous ne pouvez pas expliquer que la planète flambe que l’on n’a jamais eu des températures aussi élevées et dépenser 12 milliards d’euros, soit le coût d’une remise de 20 centimes sur 1 an, pour les énergies fossiles et les carburants », a précisé le ministre.

De plus, selon lui c’est une « aberration budgétaire », car « tout le monde » serait concerné par cette ristourne, « quel que soit son niveau de revenu ». Enfin, c’est une « aberration diplomatique », parce que « vous payez la diplomatie pétrolière » de la Russie et de l’Arabie Saoudite qui ont décidé de « réduire les volumes pour augmenter les prix », a-t-il ajouté.

Le gouvernement appelle les distributeurs à faire des gestes

Aucune remise donc, ni de chèque de 100 euros, comme cela avait été le cas en début d’année. Cependant, pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes, le gouvernement appelle les distributeurs à faire des gestes. « Je souhaite que TotalEnergies », qui plafonne les prix du litre des carburants à 1,99 euro « prolonge ce plafonnement (…) au-delà du 31 décembre 2023 », a assuré Bruno Le Maire.

Réponse du groupe pétrolier dans un communiqué publié ce mardi 12 septembre : « le plafonnement (...) sera étendu au-delà de la fin 2023, tant que les prix resteront élevés ». Autre geste : les enseignes Casino vendent leurs carburants à prix coûtant les vendredis, samedis et dimanches jusqu’au 22 octobre, hors superéthanol et GPL. Cela signifie qu’ils ne feront pas de marge.

L’association 40 millions d’automobilistes veut une baisse de la TVA

Le hic ? Il ne s’agit que de mesures temporaires. « L’immobilisme de l’État dans le dossier des prix des carburants est une insulte aux Français », déplore Philippe Nozière, le président de 40 millions d’automobilistes. L’association milite d’ailleurs pour une baisse de la TVA à 5,5 % sur l’essence et le gazole. Un taux « qui est appliqué pour les produits de première nécessité », indique-t-elle.

Mais cela a un coût pour les caisses de l’État : les taxes sur les carburants ont fait rentrer en 2022 plus de 41 milliards d’euros. Et à l’heure de la fin du quoi qu’il en coûte, le gouvernement ne souhaite pas pour le moment répondre favorablement à cette demande.

Bon à savoir : le taux de TVA sur les carburants est de 20 % actuellement.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.