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Chèque carburant : et si l'indemnité de 100 euros n'était finalement pas versée en 2024 ?

Si les prix des carburants ne repartent pas à la hausse, l’indemnité carburant de 100 euros pourrait ne pas être versée aux travailleurs
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Le chèque carburant de 100 euros va-t-il finalement être versé aux travailleurs en 2024 ? En tout cas, le doute persiste. Car ce jeudi 14 décembre, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a affirmé sur RMC que ce dispositif ne verra le jour que si « les prix du carburant explosent ».

Chèque carburant : et si l’indemnité de 100 euros n’était finalement pas versée en 2024 ?

Un dispositif pourtant annoncé par Emmanuel Macron en septembre

Pourtant ces dernières semaines, rien ne laissait penser à cette situation. Dans une interview accordée à TF1 et à France 2 le 24 septembre dernier, Emmanuel Macron annonçait pour 2024 la mise en place d’une nouvelle indemnité carburant, semblable à celle de 2023, « limitée aux travailleurs » qui doivent « rouler » et qui pourrait atteindre « 100 euros par voiture et par an ». Ce dispositif concernera « les 50 % des Français les plus modestes », ajoutait-il.

Mais, premier changement début novembre : les députés augmentent le nombre potentiel de bénéficiaires. Ce sont désormais les 6 premiers déciles qui sont concernés par cette aide, c’est-à-dire 60 % des Français les plus modestes. Une mesure qui intègre le projet de loi de finances pour 2024, adopté par 49.3, qui est soutenu par le gouvernement mais qui n’est pas au goût de Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie souhaite mettre fin à « la politique du chèque », indiquent plusieurs médias qui citent son entourage.

Et ce mardi 12 décembre, Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement confirme, après le Conseil des ministres, que « dès le 1er janvier prochain, ce ne sont plus 50 %, mais 60 % des Français, qui pourront également percevoir l’indemnité carburant travailleur, soit 1,6 million de personnes supplémentaires ».

Pour Bruno Le Maire, il ne s’agit pas d’un chèque

Alors, que s’est-il passé depuis ? Le porte-parole du gouvernement est-il allé trop vite en besogne en parlant de cette indemnité carburant ? Ou justement faut-il lire entre les lignes de sa déclaration ? « Nous disons la même chose », a répondu Bruno Le Maire sur RMC, qui réfute d’ailleurs le terme de « chèque », car cela « veut dire qu’au 1er janvier, le trésor public envoie un chèque à des millions de Français, ce ne sera pas le cas ».

Le ministre de l’Économie préfère donc appeler ce dispositif « indemnité carburant ». « Olivier Véran a précisé le nombre de personnes qui étaient éligibles », a-t-il expliqué, sous-entend donc qu’il n’a pas affirmé que ce dispositif sera mis en place en 2024. Ce qui est vrai.

L’indemnité carburant ne devrait être versée que si le litre approche les 2 euros

Se pose donc désormais une principale question : à partir de quels prix le dispositif pourra-t-il être déclenché ? « La dernière fois, on a enclenché le système lorsque le prix du litre approchait les 2 euros. Pour moi c’est la cote d’alerte », a-t-il rappelé. Ce montant sera-t-il atteint l’an prochain ? Seul l’avenir nous le dira.

Ce qui est sûr, c’est que les automobilistes vont suivre de près les prix des carburants, alors que 6 millions de travailleurs pourraient percevoir l’indemnité carburant de 100 euros. Pour rappel, selon le ministère de la Transition écologique, le prix du gazole coûtait la semaine dernière en moyenne 1,7470 euro le litre, contre 1,7685 euro le litre de sans-plomb E95-E10.


 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.