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Covid-19 : comment demander l'arrêt de travail "immédiat" ?

À compter du 10 janvier 2021, un arrêt de travail spécial Covid-19 entre en vigueur. Comment fonctionne-t-il ?
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Annoncé par le Premier ministre lors de sa dernière conférence de presse, ce nouvel arrêt de travail « immédiat » devrait inciter les salariés à ne prendre aucun risque. En effet, en présence de symptômes ou lorsqu’ils sont cas contact, ils n’ont plus besoin d’aller chez le médecin pour l’obtenir. En prime, cet arrêt est indemnisé sans jour de carence.

Covid-19 : comment demander l'arrêt de travail 'immédiat' ?

Quelle est la procédure ?

La stratégie « tester, alerter, protéger » est de nouveau renforcée. Cette fois, ce sont les arrêts de travail qui sont visés. Les salariés considérés comme cas contact ou présentant des symptômes liés à la Covid-19 doivent immédiatement s’isoler. S’ils ne sont pas en mesure de poursuivre leur activité à domicile, alors ils bénéficieront du nouvel arrêt, en vigueur depuis le 10 janvier.

Les personnes concernées n’auront plus besoin d’aller chez le médecin et devront simplement se déclarer sur le site declare.ameli.fr ou declare.msa.fr. Elles recevront ensuite un récépissé de demande d’isolement qui permettra de justifier leur absence auprès de l’employeur. L’arrêt de travail sera délivré pour quatre jours maximum, soit le temps nécessaire pour effectuer un test et obtenir le résultat.

Ces dispositions s’appliqueront jusqu’au 31 mars 2021 et pourront être prolongées en fonction de la situation épidémiologique.

Un arrêt de travail indemnisé

« Si l’application du protocole sanitaire en entreprise permet aujourd’hui de protéger les salariés face à l’épidémie, la suppression du jour de carence encouragera les salariés à s’isoler plus rapidement », a déclaré la ministre du Travail, Élisabeth Borne. Ainsi, l’arrêt de travail sera indemnisé dès le premier jour et jusqu’à l’obtention des résultats du test.

Un test obligatoire dans les 48 heures

L’arrêt de travail s’obtient à condition de réaliser un test antigénique ou RT-PCR dans les deux jours qui suivent la déclaration. La date et le lieu de dépistage devront être indiqués en ligne. En l’absence de test, l’arrêt ne sera pas indemnisé du tout.

Si le résultat du test s’avère négatif, le salarié pourra reprendre son activité professionnelle immédiatement. Lorsque les symptômes persistent, il devra consulter un médecin.

En cas de test positif, l’arrêt de travail sera prolongé et l’isolement restera de rigueur. Dès le 20 janvier, une visite à domicile par un infirmier sera également proposée.

Si ce nouvel arrêt de travail encourage les Français à s’isoler, il peut inciter à la fraude. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) craint un « absentéisme incontrôlé » qui pourrait nuire aux entreprises. Pour l'éviter, l’Assurance maladie va mettre en place un suivi « systématique, avec deux à trois appels téléphoniques sur sept jours », a précisé le Premier ministre.