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De nouvelles mesures pour attirer les étudiants étrangers

Le gouvernement d’Édouard Philippe entend mettre en place différentes mesures pour renforcer l’attractivité de la France à l’égard des étudiants étrangers. Quelles sont-elles ?
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Dans le cadre des rencontres universitaires de la Francophonie qui se tiendront le 19 novembre 2018, le Premier ministre Édouard Philippe doit annoncer des mesures pour renforcer l’attractivité de la France auprès des étudiants étrangers. L’objectif étant de maintenir la France — qui est actuellement au 4e rang mondial — parmi les leaders des pays d’accueil. Un point sur les mesures envisagées.

De nouvelles mesures pour attirer les étudiants étrangers

Le positionnement de la France comme pays d’accueil des étudiants étrangers

Même si la France accueille aujourd’hui plus de 300 000 étudiants étrangers chaque année, elle a vu leur nombre diminuer de 8,1 % entre 2010 et 2015. Cette baisse fait craindre au gouvernement un « risque de décrochage » de la France vis-à-vis des autres pays d’accueil, et ce même si la tendance de ces dernières années repart légèrement à la hausse.

Les mesures qui doivent être annoncées lundi prochain ont pour but d’accroître l’attractivité des universités françaises auprès des étudiants étrangers. Selon le gouvernement, le contexte est favorable. En effet, les États-Unis et le Royaume-Uni, deux des pays en tête du classement, mettent en place des politiques qui n’incitent pas à l’accueil (durcissement de la politique migratoire américaine et Brexit).

Première destination non anglophone d’accueil des étudiants étrangers, la France voit sa place être disputée par des concurrents européens comme l’Allemagne ou la Russie, mais aussi plus lointains comme la Chine, le Canada ou encore l’Arabie Saoudite.

Maintenir cette place se révèle être un enjeu important. En effet, outre le fait qu’accueillir un grand nombre d’étudiants étrangers prouve aux yeux du monde l’ouverture de la France, il faut savoir que cet accueil rapporte plus qu’il ne coûte : c’est chaque année près de 3 milliards d’euros de coût pour un gain de 4,65 milliards d’euros (d’après les chiffres de Campus France, l’agence publique de promotion à l’étranger de l’enseignement supérieur).

Les mesures envisagées par le gouvernement

Plusieurs mesures destinées à renforcer l’attractivité des universités françaises pourraient être mises en places par le gouvernement.

Tout d’abord, des incitations financières sont prévues. Si l’exécutif entend réformer les droits d’inscription en les rehaussant pour les étudiants extracommunautaires (hors Union européenne), il envisage dans le même temps de « considérablement renforcer les programmes de bourses et d’exonérations ».

Une autre mesure phare envisagée par le gouvernement est la simplification de la procédure de délivrance du visa étudiant. À l’heure où les OFII (Offices français de l’immigration et de l’intégration) sont surchargés, l’exécutif envisage un accroissement progressif de la numérisation des procédures d’acquisition du visa étudiant.

Enfin, les dernières mesures évoquées sont la multiplication des « campus franco-étrangers » et le « doublement des partenariats avec l’Afrique ».
Sur le modèle du Campus franco-sénégalais ou de l’UFTAM (Université franco-tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée), la création de campus délivrant des diplômes français à l’étranger participerait au rayonnement de la France et au développement de la francophonie.