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Grand débat national : les principales mesures dévoilées dans la presse

Malgré le report de l’allocution présidentielle au mardi 16 avril, les annonces qui auraient dû être faites lundi 15 avril au soir ont été divulguées dans la presse. Le point sur ces mesures qui devraient être prochainement annoncées par le chef de l’État.
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Depuis quelques semaines, le Président de la République préparait son allocution au cours de laquelle il devait annoncer les mesures prises à la suite du Grand débat national. Cette allocution qui était à l’origine programmée lundi 15 avril à 20 heures, a été repoussée au mardi 16 avril en raison du dramatique incendie qui a eu lieu à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Les annonces que devait faire Emmanuel Macron ont cependant fuité et sont désormais connues. Le point dans cet article.

Grand débat national : les principales mesures dévoilées dans la presse

L’incendie de Notre Dame de Paris bouscule l’emploi du temps présidentiel

L’allocution du président de la République lors de laquelle il devait annoncer les mesures prises à la suite du Grand Débat national a été reportée en raison de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Le chef de l’État a souhaité se rendre sur place et le Conseil des ministres de mercredi sera entièrement consacré à ce dramatique incident.

L’Élysée a fait savoir qu’Emmanuel Macron s’exprimerait « en temps voulu » et qu’il souhaitait avant tout « respecter un temps de recueillement » dans « ce moment de grande émotion nationale ».

Parmi les mesures qui devraient être annoncées, la participation des citoyens sera encouragée

Le premier projet d’allocution du chef de l’État, dont une copie avait été remise à l’AFP, contient la liste des mesures qu’il souhaitait annoncer lundi soir. Elles ont déjà été dévoilées dans la presse.

Parmi ces annonces, on trouve la mise en place des RIC (Référendums d’Initiative Citoyenne) et du RIP (Référendum d’Initiative Partagée) — principales demandes des Gilets jaunes depuis novembre — auxquels le Président se dit « favorable ». Des RIC pourraient « être organisés sur certains sujets d’intérêts locaux », et pour le RIP — déjà prévu dans la Constitution, mais compliqué à mettre en œuvre —, il s’agirait surtout de le « rendre plus accessible, en en simplifiant les règles ».

La participation des citoyens devrait aussi être sollicitée pour « travailler à la transition écologique et aux réformes concrètes à prendre ».

Enfin, « une convention de 300 citoyens tirés au sort » sera organisée « dès le mois prochain », c’est-à-dire en mai.

Les petites retraites seront réindexées sur le taux d’inflation

Pour la deuxième fois, le gouvernement cède du terrain aux retraités qui ne décoléraient pas depuis l’annonce de la hausse de la CSG et du quasi-gel des pensions en 2019-2020. En effet, la hausse de la CSG avait déjà été annulée le 10 décembre dernier pour certains retraités.

Le Président s’apprête à annoncer la réindexation des pensions sur le taux d’inflation à partir du 1er janvier 2020. « Je sais tous les malentendus qu’il y a eu sur le sujet des retraites dans ces deux années. Je le regrette. Je veux que la considération pour les retraités se traduise par de la confiance et des règles claires. Les retraites de moins de 2 000 € seront réindexées sur l’inflation dès le 1er janvier prochain », peut-on lire dans le projet d’allocution.


La prime de fin d’année défiscalisée sera reconduite « chaque année »

« La prime exceptionnelle que nous avons créée à la fin de l’année dernière sera pérennisée chaque année », selon le verbatim du projet de discours.

Le président de la République fait ici référence à la prime désormais surnommée « prime Macron » qui avait été consentie en décembre dernier. Cette prime de fin d’année défiscalisée et exempte de cotisations sociales pouvait être versée aux salariés touchant moins de 3 600 €, jusqu’au 31 mars. Elle sera désormais mise à disposition des patrons « chaque année ».

Les demandes pour plus de justice fiscale ont été entendues

Le chef de l’État devrait également prendre des mesures pour « baisser les impôts des classes moyennes ». Pour compenser cela, il envisage la « suppression de certaines niches fiscales ».

Suite aux demandes récurrentes concernant le rétablissement de l’ISF, il souhaite qu’une « évaluation objective » soit faite début 2020, et s’engage « à apporter toutes les modifications et corrections » qui s’avèreront nécessaires.

Il n’y aura plus de fermetures d’écoles ou d’hôpitaux

Le Président semble avoir pris note des demandes répétées des citoyens concernant la fermeture de nombreux services publics en région. « Beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur territoire est abandonné », indique-t-il dans son projet d’allocution. Il dit vouloir « ouvrir un nouvel acte de notre décentralisation » incluant « plus de fonctionnaires sur le terrain, avec davantage de responsabilités », « et moins de fonctionnaires à Paris pour écrire des normes ou créer des règles ».

De plus, il a garanti qu’il n’y aurait plus « aucune fermeture d’école et d’hôpital jusqu’à la fin du quinquennat ».

L’ENA (École Nationale d’Administration) pourrait être supprimée

La prestigieuse école est souvent critiquée, accusée de former les dirigeants de notre pays d’une manière trop uniforme, déconnectée de la réalité. Malgré le fait qu’il en soit lui même issu, Emmanuel Macron se dit favorable à une réforme de « la formation, la sélection, les carrières en supprimant l’ENA et plusieurs autres structures ». Il souhaite donner « à tous nos jeunes leurs chances, en fonction uniquement de leur mérite et pas de leur origine sociale ou familiale ».

« L’Élysée ne confirme ni ne commente les fuites dans la presse au sujet de la sortie du grand débat national », a toutefois fait savoir le palais présidentiel.