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Premier bilan de la prime exceptionnelle Macron

En décembre dernier, suite au mouvement contestataire des gilets jaunes réclamant plus de pouvoir d’achat, le Président de la République a annoncé quelques « mesures sociales ». Il a notamment demandé aux chefs d’entreprise de verser une prime de fin d’année à leurs employés en promettant que celle-ci serait défiscalisée. Les patrons ont-ils joué le jeu ? Un premier bilan chiffré dans cet article.
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Mardi 19 mars, les ministères des Solidarités et de la Santé, de l’Économie et des Finances, du Travail, de l’Action et des Comptes publics ont publié un communiqué de presse commun dans lequel ils dressent un premier bilan chiffré de la prime de fin d’année défiscalisée annoncée par le chef de l’État fin 2018. Un point sur ces chiffres.

Premier bilan de la prime exceptionnelle Macron

2 millions de salariés ont touché la prime Macron

L’Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) vient d’annoncer que 2 millions de salariés ont déjà bénéficié de la prime de fin d’année que le Président de la République avait suggérée aux dirigeants d’entreprise fin 2018. En contrepartie, l’État s’engageait à défiscaliser la prime et à l’exonérer de charges sociales dès lors que son montant ne dépassait pas 1 000 €.

La prime exceptionnelle a été versée dans environ 200 000 entreprises et son montant s’est élevé à 450 € en moyenne. 37 % des primes ont atteint 1 000 €, le montant maximum exonéré, et seulement 1 % représentait une somme inférieure à 100 €.

Il est possible de verser cette prime défiscalisée jusqu’au 31 mars

La bonne surprise de ces premiers chiffres, c’est la participation massive des TPE-PME de moins de 50 salariés qui représentent 40 % du total des entreprises ayant pris part au dispositif.

Toutes les entreprises sont concernées, quelle que soit leur taille. Lors de la mise en place du dispositif fin décembre, Matignon avait effectivement précisé ne pas vouloir « faire de distinction entre les salariés en fonction de l’entreprise dans laquelle ils travaillent ».

En outre, le nombre de bénéficiaires pourrait encore légèrement augmenter, car les conditions de versement de la prime (défiscalisation et exonération de charges sociales) seront maintenues jusqu’au 31 mars 2019.