Grève des contrôleurs du ciel : votre vol pourrait être annulé ce vendredi

Un Vendredi noir se profile dans le ciel français, puisque le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) a déposé un préavis de grève pour ce vendredi 16 septembre. Le trafic aérien risque d’en être fortement perturbé. Les prévisions sont d’ores et déjà pessimistes avec 50 % des vols annulés sur la journée. Le vôtre en fera-t-il partie ?

Grève des contrôleurs aériens : un Vendredi noir à prévoir

Le trafic aérien sera perturbé du vendredi 16 septembre, à 6 heures du matin, jusqu'au samedi 17 septembre, à la même heure, a prévenu la direction générale de l'Aviation civile (DGAC). En cause : un mouvement de grève des contrôleurs aériens à la suite d’un préavis déposé par le SNCTA. « Des annulations de vols et des retards significatifs sont à prévoir sur l'ensemble du territoire », a alerté la DGAC sur Twitter. Un Vendredi noir est donc à prévoir en France métropolitaine et en outre-mer, avec l’annulation de la moitié des vols programmés.

En appelant à la grève, le syndicat des contrôleurs du trafic aérien manifeste son inquiétude au regard de l’inflation galopante et des besoins en recrutement. Il ne s’agit pas d’un mouvement isolé, puisqu’un deuxième préavis a déjà été déposé par le SNCTA pour une grève prévue du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre inclus.

Comment savoir si votre vol sera annulé en raison de la grève ?

Si la DGAC invite les voyageurs à reporter leur voyage, ce n’est pas toujours possible. Comment savoir si votre vol sera impacté par la grève ce vendredi ? La compagnie aérienne qui vous a vendu votre billet devrait vous informer sous peu d’une éventuelle annulation. Dans ce cas, le message comprendra tous les éléments nécessaires pour vous permettre de reporter votre voyage ou d’obtenir un dédommagement lorsque c’est impossible.

Air France, qui n’a pas encore prévenu ses usagers, a notamment garanti qu’elle informerait individuellement les voyageurs concernés, par SMS et mail, au plus tard la veille du départ. « La compagnie regrette ce mouvement qui aura des conséquences importantes pour ses clients  », a-t-elle également précisé. Pour cette compagnie, près de 400 vols seront annulés dans la journée, 420 vols pour Ryanair. Et les transporteurs Transavia, Easyjet ou Volotea ne sont pas épargnés.

Si la compagnie aérienne ne vous contacte pas au sujet de votre vol programmé ce vendredi, vous pouvez tenter de la joindre vous-même. Pour ce faire, rapprochez-vous du service client de la compagnie en question.

Annulation de vol : votre billet sera-t-il remboursé ?

Deux options s’offrent à vous en cas d’annulation de votre vol : reporter votre voyage ou obtenir le remboursement de votre billet. Le report du voyage à une date ultérieure peut se faire gratuitement en se rendant directement sur le site de la compagnie ou sur l’application. « Si vous êtes en possession d'un billet émis jusqu'au 13 septembre 2022 pour un voyage le 16 septembre, vous pouvez modifier votre voyage sans frais et sans réajustement tarifaire dans la même cabine de transport pour un voyage jusqu’au 23 septembre inclus », peut-on lire sur le site d’Air France. Si le vol est modifié ou accuse un retard important, le transporteur est tenu de proposer des rafraîchissements, un repas, deux appels téléphoniques de 2 minutes chacun, voire même un hébergement, en attendant le prochain départ.

Il est également possible, pour tout vol annulé ou retardé de plus de 5 heures, d’obtenir le remboursement du billet. Rendez-vous sur le site de la compagnie dans la rubrique « Remboursement ». Par la suite, le compte bancaire du voyageur sera directement recrédité, en général sous 7 jours, du montant du billet.

Bon à savoir : les voyageurs peuvent aussi prétendre à une indemnisation si leur vol est annulé en raison de la grève. En effet, le règlement européen 261/2004 prévoit une compensation en cas d’annulation ou de retard supérieur à 3 heures. L’indemnisation est forfaitaire et dépend de la distance du trajet, soit : 250 € pour les vols inférieurs à 1 500 km, 400 € pour des vols compris entre 1 500 et 3 500 km, 600 € pour des vols supérieurs à 3 500 km. Il faut savoir que les compagnies ne sont pas dans l’obligation d’indemniser lorsqu’elles ont prévenu les passagers :

• 2 semaines avant le départ ;
• entre 14 et 7 jours avant le départ, mais avec un réacheminement qui permet de partir au plus tôt 2 heures avant et d’arriver au plus tard 4 heures après le voyage d’origine ;
• ou moins de 7 jours avant le départ si le nouveau vol ne décolle pas plus d'une heure avant et n’atterrit pas plus de 2 heures après le vol initial.