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La facture d'électricité ne devrait finalement pas fortement augmenter en 2023

Y aura-t-il un rattrapage sur la facture d’électricité en 2023 dû au surcoût du bouclier tarifaire ? Non, a assuré Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.
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La question est politiquement sensible : votre facture d’électricité va-t-elle flamber en 2023 ? Car si le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire limitant la hausse à 4 % en 2022, la Commission de régulation de l’énergie indique dans une délibération publiée le 31 mars dernier qu’un rattrapage devrait avoir lieu l’an prochain « pour couvrir les pertes de recettes supportées par EDF à la suite du gel prévue ».

La facture d’électricité ne devrait finalement pas fortement augmenter en 2023

Facture d’électricité en 2023 : que dit la Commission de régulation de l’énergie ?

Dans sa délibération, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) écrit que les tarifs réglementés de vente d’électricité devront intégrer en 2023 « une composante de rattrapage sur 12 mois ». La raison ? La hausse des prix de l’électricité est finalement plus élevée que prévu. Autrement dit, ce que prend en charge l’État à travers le bouclier tarifaire ne permet pas de compenser toutes les pertes.

Ainsi, comme l’indique Le Parisien ce rattrapage tarifaire devrait être de l’ordre de 8 %. Soulignons qu’il n’atteint pas la hausse des prix sans la mise en place du gel tarifaire. Car le 1er février, ils auraient dû augmenter de 44,5 % le 1er février dernier, estime la CRE.

Et selon le quotidien, une famille de 4 personnes qui se chauffent à l’électricité et qui paient environ 1 700 € par an devra débourser 150 € de plus en raison de ce rattrapage tarifaire.

Il n’y aura aucun rattrapage, selon Bruno Le Maire

Alors, les Français devront-ils mettre la main à la poche ? Non, répond Bruno Le Maire. « Je veux être très clair : (…) il n’y aura aucun rattrapage sur (la) facture d’électricité en 2023 », a affirmé le ministre de l’Économie le 30 mai dernier à l’occasion d’un point presse, rapporté par plusieurs médias.

Toutefois, une question reste sans réponse : comment financer ce « non-rattrapage » ? Car la mise en place du bouclier tarifaire coûte environ 8 milliards d’euros à l’État, a rappelé Bruno Le Maire sur BFM TV en mars dernier. Et malgré ce dispositif, « il y a un besoin de financement supplémentaire de l’ordre de 2 milliards d’euros », a-t-il ajouté.

Alors faut-il opter pour une taxe exceptionnelle sur les producteurs de gaz et de pétrole comme au Royaume-Uni ou baisser la TVA ? Bruno Le Maire n’a pas voulu dire comment l’État parviendra à combler ce manque à gagner pour les fournisseurs d’électricité et si une autre mesure pourrait être privilégiée.

Le ministre de l’Économie a seulement expliqué qu’une mesure sera intégrée au projet de loi de finances. Le texte sera examiné par le Parlement à l’automne prochain.