L'allocation adulte handicapé revalorisée, le plafond de ressource pour les bénéficiaires en couple en baisse
La revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) a été officiellement publiée au journal officiel dimanche 13 octobre. Cependant, le décret abaisse le plafond des bénéficiaires vivant en couple. Éclairage sur cette mesure vivement critiquée par les associations.

Revalorisation de l’AAH à 900 euros par mois
Emmanuel Macron l’avait promis durant sa campagne : les personnes en situation de handicap ne seront pas oubliées. Dès le 1er novembre prochain, l’allocation adulte handicapé va augmenter de 40 euros et ainsi atteindre 900 euros par mois.
Pour rappel, elle est versée aux personnes de plus de 20 ans, résidant en France et sous conditions de ressources. Toutefois, pour prétendre à l’AAH, il faut également être atteint d’une incapacité supérieure à 80 % ou une incapacité entre 50 et 79 % en plus d’une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
Près de 1,1 million de Français n’étant pas à la retraite vont donc bénéficier d’une hausse de leur AAH, dont le montant maximal passera de 860 euros mensuels actuellement à 900 euros par mois.
Le plafond pour les bénéficiaires vivant en couple baisse
Dans le même temps, les personnes handicapées vivant en couple verront le plafond des ressources du foyer prises en compte pour le calcul de l’AAH diminuer.
Cela concernera aussi bien les personnes mariées que les concubins et partenaires pacsés. Aujourd’hui, il faut multiplier le plafond de ressources annuelles maximales par 1,89 pour une personne seule, représentant 12 fois le montant de l’AAH. Pour un couple, le coefficient multiplicateur sera désormais de 1,81. Cela signifie que les ressources du foyer devront être de moins de 1,81 fois supérieure au plafond pour prétendre à l’AAH. En 2018, lorsque l’AAH a augmenté de 41 euros par mois, le coefficient multiplicateur était déjà passé de 2 à 1,89.
Les associations de défense des handicapés montent au créneau
L’an dernier, suite à l’augmentation dite « en demi-teinte » de l’État, les associations de défense des handicapés avaient fait entendre leur mécontentement. En effet, 80 000 allocataires étaient privées de la revalorisation et 150 000 ne l’auraient que partiellement ressentie.
Cette année encore, les associations réitèrent leur grogne contre le gouvernement, qui avait pourtant annoncé que « les règles d’appréciation des revenus des bénéficiaires de l’AAH » ne feraient « pas de perdants chez les couples », précisant que les personnes ayant des ressources supérieures au seuil ne verront aucun changement.