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L'e-prescription pourrait bientôt se généraliser

Un texte publié le 18 novembre 2020 détaille les modalités de la prescription électronique. L’ordonnance au format papier est-elle amenée à disparaître ?
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Pendant le confinement, les médecins ont misé sur le numérique pour continuer à suivre leurs patients et prescrire les traitements. Avec la publication d’une ordonnance, le gouvernement envisage de développer de nouveaux outils, notamment la prescription électronique ou e-prescription, qui pourrait se généraliser d’ici 2024.

L’e-prescription pourrait bientôt se généraliser

La dématérialisation des prescriptions

Le secteur de la santé est en plein virage numérique depuis quelques années. En 2018, la stratégie Ma santé 2022 est lancée et comprend notamment la modernisation des pratiques. Cela se traduit par la création d’un dossier médical partagé (DMP) et le développement des consultations par télémédecine. La prescription électronique fait partie intégrante de cette stratégie et son objectif est de faciliter les échanges entre les patients et les praticiens, et de leur faire gagner du temps. En effet, l’e-prescription permettra de supprimer tout intermédiaire papier, qui peut être égaré, et de suivre plus facilement les traitements.

Dans l’application, les médecins pourront prescrire des soins et délivrer une ordonnance dématérialisée. Elle sera accessible dans le DMP à la fois par le patient et le pharmacien. Ce DMP est l’équivalent du carnet de santé en version numérique et contient donc vos informations de manière sécurisée. Il est entièrement gratuit, rapide à créer, et constitue une interface d’échanges entre vous et vos praticiens.

À l’heure actuelle, l’e-prescription est en cours d’expérimentation et ne concerne que les prescriptions de médicaments. Son déploiement sera progressif et devrait se généraliser en 2024 en intégrant tous les types d’ordonnances.

Une collaboration avec l’Assurance maladie

La prescription électronique est issue d’une collaboration entre l’Assurance maladie et le ministère des Solidarités et de la Santé.

L’ordonnance précise également que « la Caisse nationale de l'assurance maladie assure la conception et la mise en œuvre des traitements de données nécessaires à la dématérialisation des prescriptions ». Des téléservices mis en place par l’Assurance maladie seront utilisés, ainsi que des logiciels d’aide à la prescription ou d’aide à la dispensation.

Un décret est attendu et devrait fixer avec plus de précisions les dates et les conditions d’application. De même, il permettra de clarifier les situations dans lesquelles l’e-prescription ne pourra pas intervenir ou fera l’objet d’une dérogation.