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Cigarettes électroniques : bientôt disponibles sur prescription et remboursées en pharmacie ?

Votre cigarette électronique sera-t-elle bientôt disponible sur prescription en pharmacie et remboursée par la Sécurité sociale ? Le projet est entre les mains du gouvernement.
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Arrêter de fumer est un combat que mènent des milliers de Français chaque année. Pour se soutenir mutuellement, certains choisissent le mois sans tabac, organisé en novembre, afin de sauter le pas. De multiples astuces existent pour vous aider dans le sevrage de la nicotine. Outre l’accompagnement d’un professionnel, vous pouvez miser sur un traitement de substitution nicotinique, comme un patch à coller sur la peau ou une gomme à mâcher. D’autres, attachés au geste, font le choix de la cigarette électronique. Seul bémol : ce produit de vapotage n’est actuellement pas considéré comme un produit de santé et n’est donc ni prescrit ni pris en charge par la Sécurité sociale.

Cigarettes électroniques : bientôt disponibles sur prescription et remboursées en pharmacie ?

La prescription des cigarettes électroniques bientôt ouvertes aux pharmaciens ?

Ce dimanche 28 mai 2023, le ministre de la Santé, François Braun, s’est montré favorable à la prescription des cigarettes électroniques, en tant que substitut nicotinique, pour faciliter l’arrêt du tabac. Actuellement, près de 3 millions de Français possèdent une vapoteuse et ont pris l’habitude de l’utiliser pour réduire leur consommation ou tenter d’arrêter définitivement la cigarette.

Dans un avis rendu fin 2021, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) avait indiqué que les données disponibles n’étaient pas concluantes pour prouver l’efficacité des produits du vapotage en tant qu’outil pour arrêter de fumer par rapport aux traitements validés. Le ministre de la Santé revient aujourd’hui sur cet avis en proposant que la cigarette électronique, qui permet « de diminuer progressivement sa consommation de nicotine et d’arrêter », soit considérée comme un substitut nicotinique.

« Les substituts nicotiniques pour quitter le tabac, oui il faut les maintenir », a assuré François Braun. En conséquence, il envisage aussi de permettre aux pharmaciens de prescrire ces produits aux fumeurs qui cherchent à arrêter. Aujourd’hui, seuls les médecins, sages-femmes, médecins du travail, chirurgiens-dentistes, infirmiers et masseurs-kinésithérapeutes peuvent vous fournir la prescription.

Vers un remboursement des cigarettes électroniques ?

Le ministre de la Santé est également ouvert à un remboursement par la Sécurité sociale des cigarettes électroniques dans le cadre d’un sevrage tabagique. Le projet est « sur la table dans le cadre du prochain plan anti-tabac du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028 », a-t-il confirmé.

Pour rappel, l’Assurance Maladie, qui accompagne les Français dans l’arrêt du tabac, a dressé la liste des substituts nicotiniques bénéficiant d’une prise en charge, à condition de disposer d’une ordonnance. Ainsi, certains patchs, pastilles et gommes à mâcher sont remboursés à 65 % par la Sécu. En sachant que la mutuelle peut également venir compléter cette prise en charge.

Quid des « Puff », ces cigarettes électroniques jetables ?

Les « Puff », ces cigarettes électroniques jetables colorées qui font un tabac auprès des jeunes, ne sont en revanche pas concernées par l’éventuel remboursement, bien au contraire. « Il faut interdire les puffs » qui « en rien ne permettent de sortir du tabagisme », a déclaré François Braun. Début mai, un collectif de médecins et tabacologues avait également alerté sur les dangers de ces vapoteuses à usage unique et s’était prononcé en faveur de leur interdiction d’urgence.

Bon à savoir : besoin d’aide pour arrêter de fumer ? Vous pouvez obtenir des conseils et l’assistance d’un professionnel en contactant le 3989 (service gratuit) ou en vous rendant sur le site tabac-info-service.fr.


 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.