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Le Sénat en faveur d'un report rapide de l'âge légal du départ à la retraite

Le Sénat veut un report progressif de l’âge légal du départ à la retraite de 62 à 64 ans. Toutefois, pas sûr que cette réforme des retraites voit le jour prochainement. Explications.
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Dans la nuit de vendredi à samedi, les sénateurs ont voté en faveur d’un amendement visant à reporter l’âge légal de départ à la retraite de 2 ans. Ainsi, selon le texte, les salariés français ne pourraient pas partir à la retraite avant 64 ans contre 62 ans actuellement.

Le Sénat en faveur d’un report rapide de l’âge légal du départ à la retraite

Départ à la retraite : vers un report progressif à partir de la génération 1966 ?

Concrètement, l’amendement prévoit que les représentants de l’État et les organisations patronales et syndicales se réunissent afin de parvenir à l’équilibre financier de l’ensemble des régimes de retraite en 2030.

Et en l’absence d’accord, des mesures entreraient de facto en vigueur à partir du 1er janvier 2023. Ainsi, à compter de la génération 1966, le texte prévoit un report progressif de l’âge d’ouverture des droits à 64 ans.

De même, cet amendement prévoit une accélération de la mise en œuvre de la réforme Touraine. Ainsi, actuellement la génération 1966 doit justifier d’une durée d’assurance retraite de 42 ans et 3 mois pour profiter d’une retraite à taux plein. Et ce texte prévoit de porter cette durée à 43 annuités.

Enfin, si l’âge d’obtention automatique du taux plein reste à 67 ans, une convergence des régimes spéciaux vers ces paramètres doit avoir lieu avant 2032, selon un calendrier fixé par décret en Conseil d’État.

Réforme des retraites : les conditions ne sont pas réunies selon Emmanuel Macron

Cependant, il y a peu de chances que ce report de l’âge légal de départ à la retraite voit le jour d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron. En effet, lors de son allocution du 9 novembre, le chef de l’État avait rappelé que « les conditions (n’étaient) pas réunies pour relancer aujourd’hui la réforme des retraites ».

De même, la mesure doit également être adoptée à l’Assemblée nationale, où près de la moitié des députés sont membres du parti La République en Marche. D’ailleurs, Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance a affirmé devant les sénateurs que cette réforme « doit être soumise à un intense débat démocratique » et qu’elle ne pourra être « engagée qu’une fois la situation sanitaire totalement sous contrôle ».