Passées À venir

Les arrêts maladie repartent à la hausse en 2022 : quelles en sont les causes ?

Les arrêts maladie sont en hausse en 2022. Plus de quatre salariés sur dix se sont vu prescrire un arrêt par leur médecin cette année. Décryptage.
Sommaire

Tous les ans, l'organisme de protection sociale complémentaire, Malakoff Humanis, publie son baromètre de l’absentéisme au travail. Il vient de révéler une hausse des arrêts maladie en 2022 par rapport aux années précédentes pourtant marquées par l’épidémie de Covid-19. 42 % des salariés se sont vu prescrire au moins un arrêt, contre 38 % en 2021. Si le nombre d’arrêts pour cause de Covid reste important, celui pour motifs psychologiques ou burn-out explose.

Les arrêts maladie repartent à la hausse en 2022 : quelles en sont les causes ?

42 % des salariés en arrêt de travail au moins une fois cette année

Selon le dernier baromètre de Malakoff Humanis, plus de quatre salariés sur dix ont été en arrêt maladie au moins une fois en 2022. Un chiffre plus élevé que l’année précédente avec 38 % de salariés en arrêt, et d’autant plus important si l’on compare à 2020 (36 % de salariés étaient concernés). Pour trouver un taux supérieur, il faut remonter à l’année 2019 (44 %). La prescription d’arrêt de travail est donc repartie à la hausse en 2022, après une baisse notable pendant la période de Covid-19.

Parmi les salariés, les jeunes de 18-34 ans sont surreprésentés : 46 % ont déposé au moins un arrêt maladie cette année, plusieurs pour la moitié d’entre eux. Les plus de 50 ans sont bien moins nombreux (34 %). De même, les managers se sont vu prescrire moins d’arrêts en 2022 : 40 % contre 42 % en 2021. Par ailleurs, les femmes se sont plus arrêtées que les hommes : 48 % ont cessé leur activité pendant une période, contre 37 % chez les hommes.

Bon à savoir : l’étude de Malakoff Humanis portait sur un échantillon de 1 800 salariés et 400 dirigeants.

Quelles sont les principales causes d’arrêt ?

La proportion des arrêts causés par l’épidémie de Covid-19 a augmenté passant « de 6 % en 2020 à 12 % en 2021 et 22 % en 2022 », indique le baromètre. Toutefois, la tête du classement (27 %) est toujours occupée par les arrêts de travail pour maladie comme la grippe ou un rhume. À noter que ces causes entraînent majoritairement des interruptions de travail courtes.

À l’inverse, les troubles psychologiques qui affectent de plus en plus les salariés, notamment dans le secteur de la santé, sont « le principal motif des arrêts longs » : 28 % en 2022 contre 14 % en 2016. Le stress au travail est notamment pointé du doigt par 52 % des salariés de moins de 30 ans, qui se sentent épuisés.

Demander un arrêt maladie : démarches et indemnités

Les salariés qui tombent malades doivent se rendre auprès de leur médecin traitant. Après la consultation, celui-ci pourra prescrire un arrêt de travail pour maladie et remettra un avis (volet 3) qu’il faudra transmettre à l’employeur sous 48h. En général, le médecin se charge d’envoyer le volet 1 et 2 à la CPAM (Caisse primaire d’Assurance Maladie). Si ce n’est pas le cas, le salarié devra les adresser lui-même au service médical de la CPAM. Ce document permet de déclencher le versement des indemnités journalières, seulement si le salarié remplit les conditions de cotisations et après un délai de carence de 3 jours.


 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.